Des études révèlent que 10 à 50 % des femmes ont subi des agressions physiques par un partenaire intime au cours de leur vie. De même des statistiques annoncent un chiffre de 12 à 25% de la gent féminine ayant eu des rapports sexuels forcés autrement dit des viols avec des inconnus ou des ex-partenaires. En outre, une enquête réalisée par l'Insp démontre que sur 9 033 femmes agressées, violentées en 2005, seules 2 444 ont dénoncé cet état de fait. MBah Khira coordonnateur de l'OMS en Algérie a déclaré, hier, lors du séminaire organisé par l'institut de la santé publique en collaboration avec l'Organisation mondiale de la santé (OMS) que «d'autres statistiques datant de 1995 révèlent que 550 000 femmes étaient arrivées à l'assemblée générale de l'ONU dans le cadre de la lutte contre la traite des êtres humains, prostitution ainsi que le tourisme sexuel. La conférencière a ajouté : «Devant un tel drame touchant la dignité, la liberté et la santé de la femme, le moment est venu de tirer la sonnette d'alarme. Nous ne pouvons rester passifs ni insensibles.» L'oratrice a également rapporté qu'en1998 ce phénomène destructeur avilissant était classé 10e cause de décès chez les femmes âgées entre 15 et 44 ans. Mme Vicelte Tonson, juriste et responsable d'un centre d'écoute SOS France, a, quant elle, mis en exergue l'importance d'une médiatisation objective dans la sensibilisation et l'éducation des populations particulièrement chez les jeunes femmes. L'intervenante a conclu qu'une femme bien informée ferait une personne non soumise, une mère vigilante et protectrice. Rappelant que la violence à l'égard des femmes selon la déclaration de l'ONU datant de 1993, «est un acte commis avec violence et sans consentement contre le sexe féminin causant un préjudice ou souffrance physique, psychologique, sexuel de même que la menace ou la privation de liberté dans la vie privée ou publique».