Résumé de la 18e partie n Au village, tout le monde est consterné : des cris s'échappent de la tombe de Meriem, fraîchement enterrée. Les cris ont continué à se produire toute la nuit. D'abord forts puis ils ont baissé d'intensité, mais les villageois, sont demeurés éveillés, tremblant de peur. On a pitié de la pauvre défunte mais chacun, se rappelant ses mauvaises actions, a peur pour lui-même : ne risque-t-on pas de connaître le sort de la malheureuse Meriem ? Le lendemain, les hommes se rassemblent. On entend encore les cris provenant du cimetière. — Que faire ? se demande-t-on. On consulte les plus âgés. — Que pouvons-nous faire ? — Que pouvons-nous faire ? dit un vieillard, sinon prier Dieu d'abréger les souffrances de cette malheureuse ! Un homme soupire : — Elle peut encore crier pendant plusieurs jours. — C'est vrai, le supplice peut durer très longtemps ! Quelqu'un proteste : — Il y a des gens qui vont mourir de peur ! Quelqu'un l'appuie. — Mon père a fait un malaise ! Un jeune homme essaye de plaisanter. — Pourquoi ? Il a commis des vilenies ? Mais le vieil homme l'arrête. — On ne plaisante pas, avec ce genre de sujet ! On revient à la conversation. — Quel crime a pu commettre cette femme pour subir un tel sort ? Bien entendu, tout le monde croit que Meriem a commis une vilenie qui lui vaut ce châtiment d'outre-tombe. — La défunte a voulu garder sa faute secrète, mais Dieu veut la démasquer ! — Il faut encore savoir ce qu'elle a fait ! — Si la défunte a gardé le secret, personne ne saura ce qu'elle a fait ! Quelqu'un fait une proposition : — Il faut l'interroger, c'est le seul moyen de connaître la faute de cette femme ! Elle nous dira ce qu'elle a fait ! — C'est vrai, ses parents pourront peut-être réparer sa faute ! On trouve l'idée bonne, mais on se demande qui ira interroger… un mort qui subit le châtiment de la tombe ? — Nous allons former un groupe ! — Les fils et les filles de la défunte lui parleront ! — Les belles-filles doivent participer… On connaît les différends qu'il y a entre belles- mères et belles-filles ! — Emmenons aussi l'imam, c'est lui qui posera des questions au mort ! (à suivre...)