Résumé de la 22e partie n On sort Meriem de la tombe et on attend la carriole qui doit la ramener à la maison. Le fils est revenu avec la carriole. Les villageois, déjà au courant que Meriem n'est pas morte, reviennent au cimetière. — Où est celle qui est revenue du monde des morts ? Meriem est gênée d'être appelée ainsi. — Non, je n'étais pas morte ! — Mais on t'a enterrée ! Tu as passé la nuit dans une tombe ! — Je ne suis pas morte ! Les gens insistent. — Raconte-nous l'au-delà ! — Dis, c'est Azraël, l'ange de la mort, qui t'importunait ? — Et les anges interrogateurs, ils t'ont interrogée ? La pauvre femme n'en peut plus. — Laissez-moi ! Ses enfants doivent intervenir pour éloigner d'elle la foule. — Laissez-la, elle est fatiguée ! — C'est la première femme à revenir de la mort, elle doit nous renseigner ! — Plus tard, plus tard ! Ali et Tahar écartent les curieux et font monter leur mère dans la carriole. — Allez, on rentre ! Sur la route, les gens regardent passer l'étrange convoi. — Elle est là, dans son linceul ! elle revient de l'au-delà ! — On ramène une morte à la maison ! — C'est extraordinaire ! Ali crie : — Ma mère n'est pas morte, on l'a crue morte et on l'a enterrée ! Mais grâce à Dieu, elle est toujours vivante, nous l'avons sauvée ! Quand on arrive à la maison, une foule s'est déjà amassée comme le jour du «décès». Chacun veut voir le phénomène, car on continue à considérer que Meriem est réellement décédée et qu'elle est revenue. — Ma mère est vivante ! crie Ali. — C'est un revenant Meriem, excédée par ces propos, prend enfin la parole. — Vous êtes naïfs de croire que l'on peut revenir de la mort ! — On t'a bien enterrée ! — On me croyait morte ! L'imam du village arrive. Il s'était sauvé quand Meriem, prisonnière de la tombe, a poussé un cri. — Cette femme a raison, on ne revient pas de la mort… Quand on meurt, c'est définitif… L'âme part vers Dieu et le corps retourne à la poussière ! (à suivre...)