Stratégie n Parmi les mesures prises, celle liée à la prise en charge des intérêts des crédits octroyés aux éleveurs et aux agriculteurs par les banques. De nouvelles mesures pour «doper» le secteur de l'agriculture sont adoptées. Cependant, leur concrétisation nécessite un grand professionnalisme et surtout le surpassement des insuffisances signalées dans le secteur. Dans un point de presse tenu hier, le ministre de l'Agriculture et du Développement rural, Rachid Benaïssa, a souligné les axes de cette «ambitieuse politique», initiée en faveur des agriculteurs et des opérateurs de l'industrie agroalimentaire. Parmi les mesures importantes de ce programme, celle liée à la prise en charge des intérêts des crédits octroyés aux éleveurs et aux agriculteurs par les banques. C'est le Fonds national de régulation de la production agricole créé pour ce motif qui sera chargé de ce dossier. La réhabilitation des infrastructures de stockage et d'élevage et l'investissement dans le domaine de l'eau sont autant d'objectifs qu'on veut atteindre par cette mesure. Selon le premier responsable du secteur de l'agriculture, il existe 100 000 firmes d'élevage dans notre pays dont la plupart nécessitent une réhabilitation. Une autre mesure visant la modernisation des outils de production sur les deux années à venir est également prise en charge par le ministère. Elle porte sur la diminution de la TVA pour les engrais azotés, phosphatés, les engrais complexes et autres produits indispensables à l'agriculture. Un des points importants pouvant motiver les agriculteurs dans l'avenir, est lié à la création d'un fonds spécial d'appui aux éleveurs et aux petits exploitants agricoles. Le ministre a insisté aussi sur le développement de la production animale (viandes, lait, œufs). Les éleveurs seront soutenus par l'Etat grâce à l'exemption de la TVA sur les produits entrant dans la production des aliments de bétail et ce, durant la période allant de juillet 2008 à fin décembre 2009. Le conférencier a précisé également que le gouvernement est déterminé à encourager les médicaments vétérinaires produits localement. Cela aura un impact positif sur la production agricole nationale, signale-t-on. Selon lui, des signatures de contrats de performance par wilaya sont prévues avant la fin de l'année en cours, dans le but d'exiger des wilayas de réaliser des progrès dans les projets de proximité de développement rural(Ppdri) intégrés et dans la production agricole. Le nombre des projets Ppdri inscrits est de 5 300, dans 1 050 communes, touchant 433 daïras et 2 millions de familles. Le ministre est convaincu de l'obligation de renforcer les bases de sécurité alimentaire et le système de régulation des produits de large consommation. Néanmoins, il a avoué des échecs et des anomalies enregistrés par le passé dans la politique du développement rural en Algérie. Enfin, il a assuré que le gouvernement envisage de fixer des prix pour certains produits comme la tomate et la viande ovine pour éviter toute spéculation pendant le ramadan.