Les chiffres parlent d'eux-mêmes et la commission chargée du rapport n'y est pas allée avec le dos de la cuillère : 33e place pour les résultats du bac avec un taux de réussite de 48%, des résultats pour le passage au lycée de 42,5% avec un pourcentage de réussite à l'examen du BEM de 33%. Le wali de Blida, intervenant, mardi dernier à la 3e session de l'APW, montrera son mécontentement ou plutôt sa colère : «Les résultats aux examens ne reflètent pas les efforts consentis.» Il ira encore plus loin en mettant à l'index les cours particuliers tout le long de l'année : «Notre silence est synonyme de complicité. Si les enseignants ne sont pas capables d'assurer un enseignement de qualité, qu'ils aillent exercer un autre métier.» Un enseignement à deux vitesses s'instaure et personne ne le dénonce. Le président de la commission parlait des potentialités existantes dans la wilaya, sa richesse en contradiction avec les résultats obtenus. Le rapporteur de la commission évoquera des cas de triche à l'examen du bac pour l'épreuve de philosophie, les menaces sur les surveillants, surtout du côté des candidats libres et attirera l'attention sur la fraude même à l'examen de 6e au niveau de centres où des personnalités étaient impliquées. Lors des débats sera évoqué le cas d'une candidate à qui un zéro avait été donné à l'épreuve d'éducation physique alors qu'elle était excellente et qu'elle avait obtenu au moins une note de 15 sur 20. Devant le blocage des recours, les parents et la candidate étaient désemparés. Le directeur de l'éducation interviendra pour annoncer que le dossier était entre ses mains et qu'il y aura correction. Cela permettrait à la candidate de s'inscrire à l'université même si quelque retard était constaté.Un malaise planait dans la salle des délibérations de la wilaya. Il faut dire que l'ensemble des présents avait au moins un enfant dans un des paliers de l'éducation et le rapport négatif mettait mal à l'aise les concernés du secteur.