Opportunités n Le littoral de la wilaya de Boumerdès, bien que relativement désavantagé par l'étroitesse de ses fonds chalutables, peut faire valoir de sérieuses ambitions dans la pêche des espèces pélagiques. Ces espèces constituent en moyenne 92% des tonnages débarqués au niveau des différents ports. Après ce constat, les services de la pêche de la wilaya comptent éclairer le secteur d'un jour nouveau, à travers la revalorisation de ses innombrables atouts à la fois naturels, humains et socioculturels de sorte à lui impulser une véritable dynamique. Les mêmes services s'enorgueillissent que, vu ses dispositions naturelles, la wilaya peut se targuer d'avoir une côte de près de 90 km offrant par là même des caractéristiques morphologiques, géographiques et bathymétriques favorables à une exploitation diversifiée des ressources. Ils soulignent que la wilaya de Boumerdès possède 4 pôles censés amorcer le développement du secteur de la pêche au niveau local. Et cela ne devrait pas, a priori, constituer une entrave, puisque la «culture» de la pêche est ancrée au sein des populations locales. Ces dernières réparties sur les ports de pêche de Dellys, de Zemmouri et de Cap Djinet et l'abri d'El-Kos, se lèguent ce métier de génération en génération. Ce potentiel humain, devant nécessairement être fructifié, n'en est pas moins un gage de bonne foi quant au succès des actions de développement qui pourraient être projetées au profit de ces populations. Sur le plan infrastructurel et réalisations portuaires, les services de la pêche indiquent que la wilaya dispose de deux ports de pêche respectivement à Dellys et à Zemmouri tandis qu'un troisième est en cours d'achèvement à Cap Djinet. On compte également un abri de pêche et l'on projette la réalisation de neuf plages d'échouage, selon les mêmes sources. Le port mixte (pêche et commerce) de Dellys, par exemple, dont la réalisation date de 1925, renferme une flottille composée actuellement de 156 unités de pêche dont 12 chalutiers, 29 sardiniers, 114 petits métiers et 1 thonier. Seul bémol, néanmoins, le port de Dellys se trouve aujourd'hui dans une situation de saturation du fait que 95% des navires accostent au niveau du plan d'eau étant donné que le plan d'amarrage n'est pas encore étudié. Le port de Zemmouri, d'une capacité de 183 unités de pêche, renferme, quant à lui, une flottille de 173 unités de pêche (80 sardiniers et 93 petits métiers). Toutes ces unités sont exploitées dans la pêche artisanale. S'agissant du port de Cap Djinet en voie d'achèvement, celui-ci a une capacité de 115 unités de pêche et renferme une flottille de 60 petits métiers, sachant que ces derniers constituent l'unique activité pratiquée par les pêcheurs de la région où elle est d'ailleurs d'une forte prévalence. Dans leur ensemble, les ports et abris de pêche et autres plages d'échouage de la wilaya de Boumerdès assurent une production halieutique moyenne de 16 000 tonnes/an toutes espèces confondues. conséquence : l'emploi d'une main-d'œuvre évaluée à 3 000 pêcheurs. A signaler aussi que l'on projette le grossissement des civelles d'anguilles et de mulets et l'élevage de crustacés respectivement dans les eaux des deux oueds Isser et Sebaou. Cela, au moment où il est question de l'exploitation de nombreux sites d'élevage de moules et d'huîtres, mais aussi d'une ferme marine pour les deux espèces loup et daurade, annoncent les services de la pêche qui font part d'un intérêt avéré des investisseurs envers la pisciculture et la conchyliculture (élevage de coquillages, de moules par exemple) étant donné que ce sont les deux types d'aquaculture les mieux et les plus maîtrisés de par le monde notamment en Méditerranée.