Retour n Malgré les assurances données par la junte militaire, les partis politiques réclament l'ouverture de concertations. Les partis opposés au président Sidi Ould Cheikh Abdellahi, après la mise à l'écart du premier président mauritanien démocratiquement élu, ont appelé, hier vendredi, les putschistes à «engager des concertations» sur la période de transition en attendant la tenue d'une nouvelle élection comme promis par la junte. «Nous invitons le Haut conseil d'Etat (junte) à engager des concertations sur la durée de la transition qui doit garantir un retour rapide à une vie constitutionnelle normale et sur le contenu du programme de la transition en concertation avec les différents acteurs politiques du pays» ont déclaré dans un communiqué commun les quatre partis opposés au président déchu. Ils demandent, par ailleurs, aux militaires de fournir suffisamment de «garanties» pour la tenue d'élections présidentielles «libres» et «transparentes» et de faire en sorte que les erreurs du passé qui ont entaché notre processus démocratique soient évitées. Ils insistent, en outre, pour que «l'ensemble des acteurs politiques soit associé à la conduite du programme de la transition et pour choisir les personnes en charge de son exécution selon les critères de compétence et de probité». La junte à l'origine du putsch avaient promis , jeudi, la tenue «dans une période qui sera la plus courte possible» d'une nouvelle élection présidentielle «libre et transparente». Les partis ont salué, enfin, le coup d'Etat des militaires qu'ils qualifient de «mouvement rectificatif du processus démocratique». Les réactions arabe et africaine ne se sont pas fait attendre après ce coup d'Etat controversé. C'est ainsi que la Ligue arabe de Amr Moussa a envoyé un émissaire pour des discuter des solutions éventuelles à même de juguler la crise alors qu'un envoyé de l'Union africaine (UA) est attendu aujourd'hui à Nouakchott. Les USA ont suspendu toute aide non-humanitaire pour la Mauritanie sous contrôle militaire au lendemain du renversement du président Sidi Ould Cheikh Abdellahi. Cette mesure vient sanctionner le coup d'Etat opéré par la junte militaire en Mauritanie, contre le désormais ex-président de la Mauritanie, un pays «allié» des Etats-Unis dans la lutte contre le terrorisme. Cependant, les USA maintiendront leur aide humanitaire de l'ordre de 4 millions de dollars pour les 3,1 millions d'habitants que compte ce pays.