Résumé de la 28e partie n Le R101, donné comme le plus grand dirigeable du monde, s'écrase. Harry Price et une médium veulent recueillir le «témoignage» d'un esprit sur les causes de l'accident. Alors, si vous n'étiez pas d'accord pour partir, pourquoi êtes-vous quand même parti ? — C'étaient les ordres venus d'en haut… Le ministre de l'air devait, coûte que coûte, se rendre aux Indes en dirigeable… C'était avant tout politique — Pouvez-vous nous dire ce qui s'est réellement passé ? demande le major Villiers — Oui… Le capitaine Irwin ou plutôt son esprit parlant à travers la bouche de Eilen Garret, donne son avis. — Le dirigeable était mal parti ! La force ascensionnelle était insuffisamment calculée… — Mais il n'y a pas que cela… — Oui… il y a le gouvernail qui s'est enrayé… D'ailleurs, ce genre de gouvernail, avant d'être placé, devait être essayé, ce qui n'a pas été fait…Et puis, il y a aussi les conduites d'huile bouchées ! La médium se tait un moment, puis reprend. — Et ce système stupide de carbone et d'hydrogène… c'était de la folie ! Et les reproches pleuvent. — Mauvaise injection de carburant… La pompe à air a cédé… Les essais ont été bâclés et le dirigeable n'a jamais, au cours des essais, atteint sa vitesse de croisière… — Pouvez-vous nous parler des conditions dans lesquelles le vol a été accompli ? — C'était un bien mauvais temps pour un vol sur une si longue distance ! L'appareil était trop lourd… D'ailleurs, j'ai dû faire cinq essais avant de le faire décoller ! Il se penchait en avant… Impossible de le redresser, impossible de prendre de l'altitude… A Achy, nous avons frôlé les toitures des maisons ! D'autres séances auront lieu. Au cours d'autres séances ; Villiers posera de nombreuses autres questions au capitaine Irwin. Ainsi, quand il lui demande de lui raconter ce qui s'était passé la nuit de l'accident, il répond : — Le dirigeable était trop lourd… Il y avait des tonnes de surcharge que ne pouvaient supporter les poutrelles et l'enveloppe… Il a suffi qu'il vole quelques heures pour que tout lâche ! — Cela, vous le soupçonniez ? — Bien sûr… Je l'ai dit aux plus hauts responsables, mais personne n'a voulu le croire. Le dirigeable devait voler, coûte que coûte ! — Qu'avez-vous remarqué avant le vol ? — Juste avant le départ, je me suis aperçu qu'il y avait une fuite importante de gaz ! — C'était l'occasion pour annuler le vol ! — Je vous l'ai dit le vol devait avoir lieu, à la date et à l'heure prévues ! Le major Villiers insiste. — Vous auriez dû réparer ! — Impossible, cela nous aurait retardés de plusieurs heures ! — Qu'avez-vous fait alors ? — Alors, j'ai obéi aux ordres ! — Et vous êtes parti ! — Oui…