Dans beaucoup d'APC souffrant de blocage, différentes initiatives ont été prises. Elles vont toutes dans le sens du dépassement de la crise et de plus de représentativité. Il s'agit, entre autres, de la création d'un conseil consultatif composé des représentants de la société civile (présidents des comités de village ou de quartiers). Lors de la clôture du séminaire de formation des présidents d'APC, le ministre d'Etat, ministre de l'Intérieur et des Collectivités locales avait appelé à un dialogue «plus large avec les citoyens». «Notre société est dans un stade où nous devons passer de la démocratie représentative à la démocratie participative. Cette démocratie ne peut se faire sans un dialogue plus large avec la société et le citoyen et une transparence dans l'action administrative des mairies», a insisté Yazid Zerhouni. «La démocratie participative doit impliquer aussi le mouvement associatif qui doit être crédible et représentatif de la société», a-t-il souligné. Pour le ministre de l'Intérieur, il est devenu impératif «d'organiser une meilleure et plus large concertation avec le mouvement associatif.» Des déclarations qui laissent supposer, selon certains observateurs, que le département de Yazid Zerhouni approuve ces initiatives, voire les encourage. Une alternative qui n'est en fait qu'une réponse politique puisqu'elle ne peut, en aucun cas, remplacer une assemblée mandatée par des électeurs. En effet, un président d'association ou de comité de quartier ne peut se substituer à l'élu et ce, quelle que soit sa représentativité. Si pour les uns, seul le retour aux urnes peut régler ce blocage, d'autres semblent plutôt convaincus que la solution est dans le retour à la gestion directe de l'administration. Autrement dit, le retour aux ex-DEC (Délégation exécutive communale).