Grief n «Il est absurde qu'un Etat qui possède 134 milliards $ de réserves de change, ne prenne pas en charge les doléances des enseignants contractuels», tempête Louisa Hanoune. Le parti des travailleurs a entamé, hier, à la faculté de médecine de l'université Saâd-Dahleb de Blida, les travaux de son université d'été qui s'étaleront jusqu'à jeudi prochain, avec la participation de près de 800 cadres du parti. Louisa Hanoune, la secrétaire générale du parti, a appelé, lors de son allocution d'ouverture, à l'instauration de la confiance entre le citoyen et l'Etat afin, dit-elle, de garantir la stabilité sociale et l'achèvement des différents projets de relance entamés. Fidèle à ses positions, Mme Hanoune n'y est pas allée avec le dos de la cuillère pour dénoncer «les concessions dangereuses » que comporte la nouvelle loi d'orientation agricole. «Les articles 18 et 19 de ce plan permettent aux étrangers de prendre possession des terres agricoles dans le Sahara», a-t-elle dénoncé. Pour l'oratrice, ces deux articles consacrent le « retour à la loi de l'indigénat». La politique de privatisation n'a pas été ménagée par la secrétaire générale du parti des travailleurs qui a réitéré, à l'occasion, l'opposition de sa formation politique à cette méthode de gestion des affaires économiques du pays. Mme Hanoune a estimé, dans ce sens, que la loi 01-04 avait porté un coup dur à l'économie nationale, précisant que la privatisation de 417 entreprises en 2004 n'avait rapporté que 124 milliards de dinars, une somme qui, selon elle, n'égale même pas le prix des assiettes foncières. En outre, Mme Hanoune a appelé les pouvoirs publics à dissoudre le conseil des participations de l'Etat qui représente, selon elle, «un Etat dans un Etat» et qui «dispose à sa guise des biens du peuple». Evoquant la récente mesure relative à la cession des avoirs aux sociétés étrangères exerçant dans notre pays, Mme Hanoune s'est réjouie du fait que «dorénavant, les étrangers ne peuvent acquérir plus de 49% du capital». La grève de la faim observée, depuis 35 jours, par des enseignants contractuels n'a pas échappé à la SG du PT. Elle a estimé qu'il «est inconcevable que l'Etat n'ouvre pas les portes du dialogue avec des travailleurs qui revendiquent leurs droits. Il est absurde qu'un Etat qui possède 134 milliards de dollars de réserves de change ne prenne pas en charge les doléances de ces enseignants», a-t-elle déploré. Au programme de cette université d'été, figure également l'examen de thèmes liés à «l'immigration clandestine». La rencontre verra, par ailleurs, la réunion des commissions nationales et des sous-comités de l'éducation, l'enseignement supérieur, la santé et l'agriculture consacrés à l'examen des lois adoptées ainsi que la réunion de la coordination nationale des jeunes qui planchera sur des questions d'actualité intéressant cette catégorie de la société.