Activité n Le week-end a été politiquement animé. les partis politiques semblent vouloir annoncer la couleur de la rentrée qui n'est qu'à quelques jours. Les formations politiques ont saisi l'occasion de la survenue de certains événements sur la scène pour investir le terrain. Les événements n'ont, en effet, pas manqué cette semaine avec notamment une inquiétante recrudescence des attentats terroristes qui ont fait une soixantaine de morts et plusieurs dizaines de blessés en l'espace de quelques jours. Ainsi, à l'issue de quatre jours de conclave entrant dans le cadre de l'université d'été du parti qu'a abritée l'université Saâd-Dahleb de Blida et qui a pris fin jeudi, Louisa Hanoune s'en est prise à la politique de privatisation des entreprises publiques, économiquement solvables à ses yeux, et qui concourront à la longue au «bradage de l'économie nationale». Selon mme Hanoune, ils seraient ainsi plus de 1,2 million de travailleurs qui auraient été remerciés du fait de la privatisation des fleurons de l'économie du pays. Exemple édifiant : le complexe sidérurgique à l'importance capitale d'El-Hadjar qui employait, selon la conférencière, plus de 60 000 travailleurs qui se sont vu réduire à quelque 5 000, aujourd'hui, consécutivement à sa prise en main par l'industriel indien Mittal Steel. Autre préoccupation pour Mme Hanoune, son opposition formelle aux amendements de la loi domaniale. A ce propos, le Parti des travailleurs a rendu public, à la fin des travaux, un document intitulé «Le manifeste d'alarme» appelant à l'annulation desdits amendements. Louisa Hanoune a saisi l'occasion pour dénoncer les récents attentats terroristes perpétrés dans plusieurs régions du pays notamment à Boumerdès, Jijel, Bouira et Skikda. Par ailleurs, et dans le sillage de la célébration des festivités commémoratives du 56e anniversaire du Congrès de la Soummam (1956), deux partis se sont rendus dans la localité d'Ouzellaguen qui a abrité le Congrès en question. Il s'agit des partis du Front des forces sociales (FFS) et du Rassemblement pour la culture et la démocratie (RCD). Le FFS en a profité pour y tenir une session extraordinaire de son Conseil national. Thème du jour : faire le point sur la situation politique et économique du pays, critiquant par la même la politique libérale adoptée par l'Etat. Un clin d'œil a par ailleurs été fait en direction des enseignants contractuels qui sont à leur 42e jour de grève de la faim. Le RCD, lui, a saisi cette occasion pour tirer à boulets rouges sur le pouvoir qui, a-t-il estimé par le biais de son bureau régional, n'admet toujours pas «l'échec de sa politique de Réconciliation» devant la dégradation de la situation sécuritaire. Pour sa part, le MSP de Bouguerra Soltani tient, depuis mercredi dernier et ce, jusqu'à demain, son université d'été dans la wilaya de Boumerdès. Bouguerra a plaidé pour «une réconciliation globale» qui transcende «toutes les considérations partisanes» et a appelé à jeter «les passerelles d'une confiance mutuelle entre le citoyen et l'Etat». Quant au FLN, son université d'été se tiendra à partir de demain à Blida pendant deux jours. Abdelaziz Belkhadem, SG du parti, fera un discours d'«orientation éminemment politique» assorti d'une conférence de presse.