Deux attentats ont été perpétrés contre les forces de l'armée nationale populaire (ANP) en l'espace de trois jours dans les wilayas de Jijel et Skikda, où deux officiers supérieurs ont trouvé la mort. Jeudi dernier, le commandant du secteur militaire de la région, le colonel Abdelkader Yamani, et un soldat (chauffeur) ont été tués dans un attentat à la bombe à Jijel. Les victimes circulaient à bord d'un véhicule tout-terrain qui a sauté sur une bombe actionnée à distance. Cette même zone a été, rappelons-le, le théâtre, en mars dernier, d'une tentative d'assassinat du chef des forces terrestres de l'ANP, le général Ahcène Tafer, qui s'y trouvait en tournée d'inspection. Son convoi avait été la cible d'un attentat à la bombe, mais sans faire de victimes. Avant-hier, dimanche, une embuscade tendue par des groupes terroristes à Oued Zeggar, dans la commune de Aïn Kechra, à Skikda, a fait douze morts, dont huit membres de la police judiciaire, trois militaires et un civil. Parmi les victimes de cet attentat, figure un officier supérieur de l'armée nationale populaire, le lieutenant-colonel Rahmouni Mohammed, âgé de 47 ans. Cette attaque terroriste a fait aussi une dizaine de blessés parmi les forces de l'ordre. Le groupe terroriste a, en outre, accaparé des armes des victimes avant de mettre le feu à deux véhicules de la police judiciaire. Lors d'un accrochage ayant suivi l'explosion de la bombe, les forces de l'ordre ont éliminé quatre terroristes. Une seconde bombe a été actionnée à l'arrivée d'un premier renfort de militaires venu porter secours aux membres de la police judiciaire formant l'essentiel du convoi, avant que les terroristes ne prennent la fuite.
