Certitude n Boualem est sûr que Katia, la jeune femme qu'il veut épouser, est vraiment l'épouse idéale et qu'elle plaira à ses parents. En emmenant ses parents demander la main de Katia, la jeune femme dont il est éperdument amoureux, Boualem est très confiant : elle est très jolie (sa mère, il en est sûr, appréciera beaucoup sa chevelure blonde et ses yeux verts), elle est intelligente, puisqu'elle est enseignante et, par-dessus tout, elle appartient à une famille honorable ! Il se rappelle les propos de son père : «On peut épouser une fille pour sa beauté ou sa fortune, mais c'est avant tout, la famille qui importe.» Il les connaît bien, dans la famille ou son entourage, ces jeunes hommes qui ont épousé de belles jeunes femmes et qui, par leur comportement, les ont traînés dans la boue ! Boualem, lui, est certain : Katia, sa fiancée, qui sera, si Dieu le veut, sa femme, est vraiment l'épouse idéale… Son père et sa mère ont discuté avec la jeune femme et ses parents. Tout semble s'être bien déroulé, mais à la dernière minute le visage de sa mère s'empourpre. Que s'est-il passé ? Katia n'a rien dit de désagréable, ni ses parents d'ailleurs. Tout le monde a été correct et on s'attendait à discuter des conditions du mariage, à fixer le montant de la dot... «Ce sera pour une autre fois !» a dit Djohra, sa mère. Boualem l'a regardée, stupéfait, mais elle a fui son regard. Son père, Ali, s'est étonné, mais Djohra s'est penchée vers lui et lui a dit quelque chose. — Ce sera pour la prochaine fois ! L'étonnement se lit sur le visage des parents de Katia et la jeune femme, elle-même, reste bouche bée. — Ah bon, a dit le père — Oui, a dit la mère de Katia — Pourquoi ? demande la mère de Katia, nous sommes là pour discuter de tout ! — Je vous l'ai dit, ce sera pour une autre fois ! Le père de la jeune femme réagit. — Elle a dit la prochaine fois, dit-il, ce sera la prochaine fois. On regarde Boualem. — Oui, bredouille-t-il, ma mère est malade, elle doit prendre son traitement ! Ali tente, lui aussi, de sauver la face. — Elle a oublié ses médicaments ! D'ailleurs, Djohra se lève. — Nous devons partir ! Les parents de Katia sont déçus. Ils se tournent de nouveau vers Boualem. — Nous n'avons rien décidé ! — Ce n'est rien, dit le jeune homme, je m'entends bien avec Katia, nous allons régler cela ! Ses parents, eux, sortent sans prendre congé. — Attendez, dit Boualem — Tu nous trouveras devant la voiture !