Crainte n Une chaîne de télévision américaine a annoncé, hier, lundi, l'arrestation de quatre personnes soupçonnées d'avoir voulu tuer le candidat démocrate à la Maison-blanche. L'un des hommes arrêtés a indiqué aux autorités qu'ils «allaient tirer sur Obama depuis une position très favorable avec un fusil à une distance de 750 mètres», selon la chaîne CBS34. L'attentat contre Obama était supposé se produire jeudi, prochain, quand il doit prononcer son discours d'intronisation comme postulant du Parti démocrate à la présidentielle de novembre, prochain, dans un stade où sont attendues 75 000 personnes, a indiqué la chaîne. L'un des hommes interpellés a été arrêté dimanche, dernier, après la découverte par la police de deux fusils de forte puissance dans son camion de location, selon la chaîne CBS34. Un autre homme arrêté était, selon la chaîne, en possession d'une croix gammée et pourrait avoir des liens avec les groupes suprématistes et racistes blancs. Le bureau du procureur de Denver a prévu une conférence de presse, aujourd'hui, mardi. Cependant, le procureur a déclaré aux médias locaux qu'il ne pensait pas que la vie d'Obama était véritablement menacée. Le complot présumé fait l'objet d'une enquête du «Secret Service», une agence fédérale mandatée par le Congrès qui coordonne la sécurité à l'occasion de la convention démocrate ouverte depuis, hier, lundi à Denver, en collaboration avec 55 agences gouvernementales incluant le FBI et la CIA. «Nous avons été informés de cette question par les services de police d'Aurora. Les agences fédérales travaillent main dans la main avec la police d'Aurora. Comme le cas fait encore l'objet d'investigations, il n'y a pas grand-chose que nous puissions dire à ce stade», a indiqué le procureur. «Nous pouvons dire ceci : nous sommes absolument confiants dans le fait qu'il n'y a pas de menace crédible contre le candidat, la convention démocrate ou la population du Colorado», a affirmé le procureur. Dans un pays qui se remet encore des attentats du 11 septembre 2001 et où le spectre des assassinats politiques, comme celui de John F. Kennedy en novembre 1963, hante encore les mémoires, les autorités ont mis en place des mesures renforcées de sécurité pour la convention démocrate. Entre 3 000 et 5 000 policiers ont été mobilisés pour patrouiller les rues de Denver, ville de deux millions d'habitants avec sa périphérie, perchée à 1 600 mètres d'altitude dans les montagnes Rocheuses du Colorado (ouest).