Résumé de la 2e partie n L'ogre, sous la menace de M'hammed – qui tenait son âme entre les mains –, retransforme les pétrifiés en êtres humains... Le prince tua alors la colombe, l'ogre mourut et le pays et les gens en furent débarrassés. Puis il tira un poil de la queue de son cheval, le brûla, à l'instant le cheval apparut, il le monta et partit. Il rejoignit très vite le cortège, raconta à ses frères ce qui s'était passé, comment il les avait sauvés, comment il était descendu à la septième mer et comment il avait tué l'ogre. Ils nièrent ce qui leur était arrivé et lui dirent : — Rien ne s'est passé, nous n'avons jamais été transformés en statues de pierre, nous avons tout simplement marché plus lentement et nous t'avons attendu. Pour qui te prends-tu à prétendre avoir tué un ogre ! Une fois que M'hammed le fils du sultan, désespéré de les convaincre, est parti rejoindre sa femme, ils se regardèrent et complotèrent : — Nous devons l'éliminer sinon il va se vanter en rentrant au palais et tout le monde se moquera de nous. Ils arrivèrent bientôt à un puits et demandèrent : — Qui descend nous chercher un peu d'eau ? — Personne ne voulut le faire, alors M'hammed, le fils du sultan, se décida, noua une corde autour de sa taille, prit une poignée de poils de la queue de son cheval et descendit. Une fois au fond, ses frères coupèrent la corde et s'enfuirent. La femme du prince pleura, se lamenta, mais ils la contraignirent à les suivre. Ils arrivèrent enfin chez leur père qui demanda où était son jeune fils, ils lui répondirent qu'il était mort. La jeune princesse continua de pleurer son mari mais n'avoua rien au sultan parce qu'elle avait peur de ne pas être crue et qu'elle craignait la réaction de ses beaux-frères. Le sultan, lui, ne regretta pas longtemps son jeune fils. Pire, trouvant la femme de ce dernier très belle, il se décida à la prendre pour épouse. Revenons à M'hammed le fils du sultan qui se trouve au fond du puits. Il resta longtemps immobile, déçu par ses frères, il se rappela les poils de son cheval magique, les prit et dit : — O poils de mon cheval devenez longs ! O puits deviens moins profond ! Il répéta trois fois ces paroles et le puits devint un simple trou, aussitôt il sortit, brûla le dernier poil, son cheval apparut, il le monta et fut, en un clin d'œil, chez lui. Il apprit que son père lui avait pris sa femme et que ses frères avaient prétendu qu'il était mort. Pris de fureur, il tira son épée et s'écria : — Est-ce ainsi que vous me récompensez ? puis il les égorgea tous y compris son père. Il reprit enfin son épouse, devint sultan de ce pays et notre conte traversa la forêt et cette année nous aurons deux et une récolte.