Résumé de la 3e partie n Le premier cambriolage ayant échoué, les 4 compères s'apprêtent à tenter une nouvelle expérience en s'attaquant, cette fois, à la porte du «coin des poètes» plus fragile que les autres... Elle finit par céder, avec un fracas épouvantable... Les comploteurs entrent dans l'abbaye, entièrement noyée d'obscurité. A la lueur d'une lampe de poche, ils se retrouvent devant la pierre ; mais lorsqu'ils soulèvent la latte de bois prévue pour la déplacer, celle-ci se fend. Les trois garçons tirent, poussent, et la pierre bouge enfin. Hélas ! elle est si lourde qu'il est impossible de la porter à bout de bras. Il faut la déposer sur le manteau de Hamilton et la faire glisser sur le sol. Ça marche ! Un peu trop facilement, même : les conspirateurs comprennent alors que la pierre est cassée en deux et qu'ils n'en emportent qu'un tout petit fragment. «Nous avons cassé la pierre !» Heureusement non : la lumière révèle que la cassure est ancienne. Personne ne le savait. Hamilton attrape le fragment, de 45 kilos environ, et fonce tel un joueur de rugby qui veut marquer l'essai. Il jette la pierre dans la voiture où Kay attend, puis il repart en courant pour récupérer le reste. Kay, soudain, met l'Anglia en route et se rapproche de l'abbaye, bien trop tôt... «J'ai été vue par un agent. Il arrive : tenez, le voilà !» Hamilton monte dans l'auto, jette son manteau sur le fragment de la pierre, et embrasse Kay à bouche que veux-tu. «Qu'est-ce qui se passe ici ?», demande l'agent en prenant l'air farouche. Les «amoureux» n'ont pas besoin d'expliquer. Le bobby est gentil et il s'ennuie en cette nuit de fête. Le voilà qui pose son casque sur le toit de la voiture et allume une cigarette. Il a envie de bavarder un peu. Kay et Hamilton sont moites d'angoisse. Surtout que pendant ce temps-là, les deux autres garçons arrivent derrière la palissade du chantier, en traînant le reste de la pierre de Scone. Ils font un bruit du diable, et restent pétrifiés en apercevant l'agent qui fume à côté de la voiture. A présent, la cigarette est terminée. Il faut se séparer. Kay démarre en zigzaguant. Hamilton réfléchit : «Mettons le premier morceau de la pierre dans la Ford. Ensuite, Kay, tu n'auras qu'à partir pour le pays de Galles. Impossible de revenir sur place avec l'Anglia.» Mais au moment de procéder au transfert d'une voiture à l'autre, Hamilton se souvient que les clefs de la Ford, garée plus loin, sont restées dans la poche de son manteau... ce manteau qui, coincé sous le second morceau de la pierre, sert à le faire glisser vers la porte du «coin des poètes». On laisse donc le premier morceau dans l'Anglia, et Kay ramène Hamilton près de l'abbaye, avant de disparaître avec la voiture. Pourvu que l'agent soit allé ailleurs... Hamilton pénètre à nouveau dans le chantier, puis dans l'abbaye. Il heurte du pied le second fragment de la pierre, mais Gavin et Alan ont disparu... ainsi que le manteau. Hamilton sort et réfléchit... Les clefs ! Où est le manteau qui contient les clefs ? Il repart en courant vers l'abbaye, mais en oubliant la lampe de poche. Il fait alors, à quatre pattes, le trajet entre la porte brisée et le trône. Il s'éclaire en craquant des allumettes et tâte le sol. Soudain, sa main touche... le trousseau de clefs !