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Levée de l'interdiction d'importation des viandes et disponibilité des produits alimentaires Pour apaiser les consommateurs, le ministre du Commerce affirme :
Photo : Sahel Par Smaïl Boughazi Le ministre du Commerce rassure la population quant à la disponibilité en abondance, dans les marchés, des produits alimentaires. Lors d'une rencontre organisée hier à Alger, par le département du commerce, ils étaient nombreux les responsables qui ont tenu à rassurer et à calmer les esprits quant à un mois de Ramadhan particulier, eu égard aux risques de voir les prix des produits de première nécessité prendre l'ascenseur. Ainsi, El Hachemi Djaaboub, aux côtés de MM. Bouabdellah Ghlamallah et Djamel Ould Abbes, ministres des Affaires religieuses et des Wakfs et de la Solidarité nationale, de la Famille et de la Communauté nationale établie à l'étranger, a estimé qu'il n'y a pas lieu de s'inquiéter. Ainsi, pour la question des viandes qui connaissent généralement des fluctuations durant cette période, le ministre a indiqué que cette année, l'Algérie a enregistré un excédent de 3 millions de têtes. Sur ce, le ministre a estimé qu'outre la satisfaction du marché, les producteurs peuvent envisager l'exportation de cette quantité excédentaire. Sur ce registre, le ministre a également annoncé la levée de l'interdiction de l'importation des viandes à partir du 1er septembre. Pour rappel, le gouvernement a décidé, il y a quelques mois, d'interdire l'importation des viandes durant la période mai-août. Pour la viande blanche, El Hachemi Djaaboub a fait savoir que des mesures ont été prises dans le cadre de la loi de finances complémentaire. Il s'agit, a-t-il dit, de la suppression de la TVA (17%) sur les aliments de volaille, ce qui va provoquer une baisse de 10% de son prix. Grosso modo, le ministre a précisé que tous les produits alimentaires, locaux ou importés, sont disponibles en abondance et le resteront durant tout le mois de Ramadhan. Toutefois, il n'a pas manqué de prévoir «un rush durant la première semaine du mois sacré, ce qui peut provoquer un emballement des prix mais la situation reviendra à la normale à partir de la deuxième semaine». Pour lui, le rush est dû à un phénomène psychologique, c'est pourquoi, à ses yeux, c'est aux citoyens d'économiser et d'éviter le gaspillage. «Vous n'avez qu'à regarder dans les poubelles pour voir de vos propres yeux l'ampleur», a tonné le ministre en guise d'exemple. La question du contrôle a eu aussi sa part dans le programme intense qu'a tracé le ministère pour la régulation du marché. Révélant que 500 ingénieurs ont été recrutés cette année pour les besoins des structures de contrôle, le ministre s'est montré intransigeant devant les cadres de son département. Plusieurs tâches attendent, en effet, les responsables locaux du département du commerce. Outre l'aménagement des horaires de travail afin de mieux contrôler les différents marchés durant le mois de carême, le ministre a instruit les directeurs du commerce de se focaliser sur le stockage spéculatif, l'informel -qu'il considère comme un fléau touchant au même moment les commerçants et les citoyens et dont l'éradication incombe selon lui à plusieurs secteurs-, la qualité, l'hygiène, l'étiquetage, les lieux de stockage, le respect de la chaîne du froid, les reconversions, etc. Pour le sud du pays, le ministre a indiqué que le gouvernement a accordé une enveloppe financière supplémentaire pour le transport des denrées alimentaires, passant ainsi de 1,5 à 3 milliards de dinars. D'emblée, le premier responsable du commerce a précisé que le gouvernement a injecté, durant cette année, 2,5 milliards de dollars pour le soutien des produits alimentaires de première nécessité. De son côté, Djamel Ould Abbes, qui a dressé, à l'occasion, le bilan de son secteur depuis l'année 2000, dira que l'Etat a consacré durant la période 2000-2008 pas moins de 890 milliards de dinars au titre des transferts sociaux (soutien aux prix de produits alimentaires, services sociaux aux étudiants, allocations, etc.), ce qui représente 12% du PIB. Dans ce sillage, Djamel Ould Abbes a fait savoir que, durant la même période, 8 millions de couffins et 50 millions de repas ont été distribués aux différentes strates défavorisées de la société. Pour cette année, l'Etat consacrera, selon le ministre, un budget de 3 milliards de dinars pour l'opération solidarité. Evoquant le taux de pauvreté en Algérie, le ministre a estimé qu'il est estimé en 2007 à 5% contre 12,8% en 2000, ce qui représente, à ses yeux, un nombre qui avoisine les 1,5 million de pauvres. Et comme le mois de Ramadhan est avant tout un mois qui doit être consacré aux différents rituels religieux, le ministre des Affaires religieuses et des Wakfs a appelé les citoyens à économiser dans leurs dépenses et éviter le gaspillage.