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Irak
les aveux d'une «kamikaze»
Publié dans Info Soir le 02 - 09 - 2008

Destin n A l'entendre, Raniya Ibrahim, 15 ans, ne caressait qu'un rêve, être docteur. Le 24 août, pourtant, c'est une tout autre destinée qui l'attend : celle d'une kamikaze sanglée dans 20 kg d'explosifs.
L'attentat, échafaudé selon les enquêteurs par son mari et d'autres membres du réseau Al-Qaîda, est déjoué in extremis par la police, qui arrête l'adolescente avant qu'elle ne commette l'irréparable. Aujourd'hui détenue, Raniya clame son innocence. Elle dit avoir été manipulée par son mari et deux femmes, qui l'auraient chargée d'explosifs et conduite au marché avec l'intention de la faire exploser à l'aide d'une télécommande. «Mon mari m'a dit que le martyre était la chose à faire», affirme l'adolescente encore boutonneuse au regard timide. «
Il m'a dit qu'au paradis, il y avait des anges femmes à la peau blanche intense et aux yeux noirs profonds, que le paradis est comme un grand jardin jonché de fleurs où coulent deux rivières, l'une d'eau douce et l'autre de miel », dit-elle.
Couverte de la tête aux pieds par son abbaya noire, la tenue traditionnelle des Irakiennes, Raniya esquisse un sourire enfantin en se remémorant les mots de son mari, décrit par les enquêteurs comme un militant d'Al-Qaîda recherché pour 40 meurtres, la plupart par décapitation.
Elle l'a épousé à 14 ans, apparemment poussée par une mère sans le sou, sans rien savoir de ce qui l'attendait, jure-t-elle. Elle est aujourd'hui une célébrité locale, en devenant la plus jeune femme kamikaze jamais arrêtée en Irak. Du pain béni pour les forces de sécurité irakiennes, promptes à l'exhiber aux médias pour alimenter la guerre de propagande qui les oppose aux insurgés, toujours actifs dans la région.
Une insurrection qui souffre, malmenée par les milices locales, anciennes alliées désormais ralliés aux Américains, et qui doit se tourner vers les femmes faute d'avoir assez d'hommes candidats au suicide, selon la police irakienne, qui en a dénombré plus de 30 cette année contre une poignée l'an dernier. Sur les bancs du commissariat central de Baqouba, Raniya, une sunnite, assure qu'elle a été manipulée et droguée par son mari et une de ses cousines. «Ils m'ont dit que la bombe n'exploserait pas», insiste-t-elle, le regard perdu. Et juste avant de partir au marché, ils lui ont servi «un verre de jus de pêche», assure-t-elle. « Ma tête a commencé à tourner, je me suis mise à voir double».
Quand la police a croisé Raniya, elle essayait, seule, de traverser le marché, où trois policiers venaient de se faire tirer dessus, a expliqué le chef de la police de la province de Diyala. «Selon leur plan, un membre d'Al-Qaîda était chargé de tirer sur les policiers, de laisser les badauds et les policiers s'approcher puis, à distance, de faire exploser Raniya au milieu de la foule», ajoute-t-il. Alertés par le comportement suspect de Raniya, les hommes en uniforme lui demandent de s'arrêter. Puis l'interpellent devant son refus d'obtempérer. Le destin de la jeune fille, qui a quitté l'école à 11 ans, semblait, il est vrai, tracé par sa famille : son père était un kamikaze, tout comme son frère…


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