"Mue" Pour bon nombre d?observateurs, il ne s?agit, ni plus ni moins, d?une tentative pour ouvrir le secteur au privé. Le secteur de la santé est en passe d?opérer sa propre mue durant un été marqué par l?apparition de maladies dites «des pauvres» qui ont causé, en un temps record, une phobie généralisée. En effet, un nouveau projet de loi sur la santé vient d?être débattu aujourd?hui au niveau de l?Ennsp à El-Marsa (Bordj El Kiffan) en présence de spécialistes du domaine avec, en filigrane, des recommandations utiles en matière de gestion des hôpitaux, des urgences ainsi que la prise en charge des malades. Ce nouveau projet de loi prévoit en premier lieu la création d?un Conseil national pour la réforme de la santé et l?établissement de la carte sanitaire régionale. «Celle-ci devra être le prélude à la décentralisation et à l?autonomie dans la gestion du secteur de la santé», annonce Amina Mahieddine , sous-directrice au niveau du ministère de la Santé. Le volet de l?autonomie signifie, selon bon nombre d?observateurs avisés, que les établissements sanitaires devront diversifier leurs sources de revenus et ne pas compter uniquement sur le budget de l?Etat, ce qui est considéré, à tort ou à raison, comme un pas vers l?ouverture du secteur de la santé au privé. Hypothèse d?ailleurs jamais contestée par Aberkane durant ses précédentes sorties médiatiques. Se voulant une "minirévolution", cette réforme s?inscrit d?ailleurs en droite ligne avec les objectifs du département du professeur Aberkane, montré du doigt depuis quelques semaines après les cas de peste signalés à l?ouest du pays et en raison aussi de la pollution constatée dans quelques plages situées à l?ouest d?Alger. Ce même projet de loi prévoit aussi d?introduire un dispositif légal qui aura pour mission première la garantie des droits des victimes de préjudices. Les concepteurs de l?idée ont, sans doute, pris conscience de l?ampleur des dégâts et préjudices occasionnés par le séisme dévastateur du 21 mai 2003 et qu?il faudrait donc doter le milieu de la santé nationale de garde-fous à même de sauvegarder l?intégrité morale et physique du malade. - Un projet de convention entre le centre hospitalo-universitaire (CHU) de Annaba et le centre hospitalier régional universitaire de Saint-Etienne (France) a fait l'objet, récemment, d'une rencontre entre les responsables de ces deux établissements de santé, a-t-on appris, lundi, du directeur général du CHU Annaba. Ce projet, qui entre dans le cadre de la coopération entre les régions Rhône-Alpes (France) et la wilaya de Annaba, comporte plusieurs volets relatifs à la formation médicale et à la gestion hospitalière, a précisé le Pr. Saïdia. Cette convention, a-t-il dit, vise à améliorer la qualité de la prise en charge du malade dans le secteur public de la santé et l'échange d'expériences entre les deux CHU notamment par l?accueil de professeurs français à Annaba pour des interventions chirurgicales et la formation ainsi que par l'envoi d'étudiants pour parfaire leurs formation pratique et théorique.