Résumé de la 25e partie n Bohannon rentre au ranch et raconte à T. Hodges l'arrestation du Dr Combs, mais Teresa soulève la question du rôdeur... Dolores Combs. Après être redescendue du canyon, elle s'est demandé s'il avait bien trouvé le pistolet et s'il l'avait pris. Elle a fait demi-tour et elle est revenue sur les lieux. Et nous savons qu'il l'avait pris, n'est-ce pas ? (Il secoue la tête, étonné, en y repensant.) Il s'en est peut-être fallu de quelques secondes pour qu'ils se trouvent nez à nez, Kelly et elle, à courir comme ça dans l'obscurité. T. Hodges laisse échapper un petit rire, puis redevient sérieuse. — Nous savons pourquoi elle détestait Steve. Mais Cedric Lubowitz ? — Le mot que tu cherches, c'est «peur». Elle était persuadée, comme l'avait été jadis Mrs Madison mère, que ce juif était une crapule et qu'il n'avait épousé Rose que pour son argent. — Mais enfin, Hack. Belle Hesseltine dit que les Lubowitz étaient riches ? — Quand on déteste les juifs parce qu'ils sont des juifs, on ne s'embarrasse pas de logique, ma chère collègue. T. Hodges soupire. — Sans doute... Dolores s'est donc persuadée que du moment que Rose était morte et que Cedric venait voir Mary Beth, l'invitait à dîner et lui faisait un brin de cour, c'était pour l'épouser et s'emparer de sa fortune ? Bohannon opine de la tête. — En abandonnant Dolores Combs à son triste sort, solitaire et sans le sou dans cet univers impitoyable. Et il n'était pas question pour elle de renoncer à la belle maison, aux antiquités, aux bijoux, à la Cadillac, aux dîners et aux fêtes. Et, surtout, au pouvoir. L'argent, c'est le pouvoir, chère collègue. On ne te l'avait jamais dit ? — Et l'amour de Mary Beth, dans tout ça, il ne comptait pour rien du tout ? Bohannon hausse les épaules, soupire à son tour. — Qui sait ? Il a compté peut-être, mais c'était il y a longtemps. Dolores avait compris, depuis, combien c'est agréable d'être riche et, soyons francs, elle n'a jamais fait grand-chose de tout ce talent dont elle nous a rebattu les oreilles cet après-midi. (Il prend une voix pointue d'aristocrate snobinarde :) « J'aurais pu être une vedette internationale. Mais j'y ai renoncé pour Mary Beth. Je suis restée dans ce trou perdu...» (Il reprend sa voix normale :) Un trou perdu, tu parles, c'était justement ce qu'il lui fallait. Pour organiser ses petits ensembles, ses festivals, ses concerts. Et s'y pavaner comme une duchesse. Tu l'as vue comme moi. — Et elle a cru qu'avec Cedric Lubowitz ce serait la fin de tout ça ? — Assez pour le tuer. T. Hodges reste silencieuse une longue minute, elle regarde ses mains qui entourent le verre de whisky. — Et Mary Beth ? Mary Beth la vénérait. Que va-t-elle faire maintenant ? — L'attendre, dit Bohannon.