Résumé de la 18e partie n Marie Beth et sa meilleure amie le Dr Combs ont dîné avec la victime la veille de son assassinat...` Façon de parler. Quand les types de chez nous ont examiné la Mercedes de Lubowitz, reprend-elle, elle ne portait pas la moindre empreinte. Ni à l'extérieur ni à l'intérieur. —Un assassin précautionneux, donc. (Bohannon boit une gorgée de café). Il avait préparé son coup. ll portait des gants. Je ne vois rien de spontané dans ce meurtre, Teresa. (il pose la tasse pour allumer une cigarette.) On n'a pas vu, au motel, la personne qui a ramené la Mercedes ? T. Hodges secoue la tête. — Ni le réceptionniste de jour ni le veilleur de nuit. Aucun des clients que Vern a pu interroger. — Bon, fait Bohannon, en regardant au-delà des fenêtres de la cuisine déjà éclairées par le soleil levant. Elles sont ouvertes. Une brise légère apporte des parfums de sauge et d'eucalyptus. Le ciel est bleu clair au-dessus des sommets. — Une affaire habilement montée. Par un esprit organisé, habitué à gérer les individus et les événements. — Mais cinglé, dit T. Hodges. Cedric Lubowitz était un aimable vieux bonhomme. — Bien. (Bohannon repousse sa chaise et va se camper sur le` seuil pour regarder au-dehors.) Personne ne m'a donné les résultats de l'examen fait par le médecin légiste. Non, ne dis rien. Laisse-moi deviner. On lui a tiré dessus de très près, n'est-ce pas ? Quelques mètres à peine. Et en pleine poitrine. ll faisait face à son assassin. Son assassin était un ami. — C'est sans doute ce qu'il croyait. (T. Hodges ramasse les assiettes et les porte dans l'évier.) Quelle fin horrible ! — C'est sûr, et il est trop tard pour en apprendre quoi que ce soit. L'eau coule à flots dans l'évier. — Vas-y, et tâche de trouver ce que tu cherches, lance T. Hodges. Je m'occupe de tout, ici. — Par un temps pareil, dit Bohannon, un tas de gens vont vouloir monter à cheval. Tu risques d'être débordée. — Sois prudent, dit-elle, pour toute réponse. Il prend son chapeau et s'en va. Steve Belcher est assis sur la banquette de sa cellule et il enrage. Au-delà des fenêtres se dressent de grands eucalyptus qui grincent sous la brise. Le gros Freddie May est adossé au mur de parpaings. Bohannon s'appuie aux barreaux. Plus loin sur la route, quelqu'un joue de l'harmonica en sourdine. Une chanson amère. «Je reviendrai, si je dois faire dix mille kilomètres...» Impossible à jouer sur cet harmonica de pacotille, mais l'homme s'obstine. Bohannon répète sa question: —Tu as dit qu'il y avait un rôdeur et que tu avais tiré pour le mettre en fuite. — il était comment, ce rôdeur, Steve ? — Comment je le saurais ? C'était minuit. ll faisait nuit noire.