Etapes Le secrétaire général du FLN, Ali Benflis, a voulu restaurer l'autonomie de décision du parti, mais la justice l'a rattrapé. Les redresseurs, à leur tête le coordinateur général, ont assisté au 8e congrès du FLN et ont même entériné ses décisions, mais quelque temps plus tard, ils déclarent un véritable casus belli à son secrétaire général Ali Benflis, sous prétexte de violation des résolutions du 7e congrès. Il est notamment reproché à Ali Benflis d'agir en solo au sein du parti puisqu'il a mis fin aux fonctions d'une vingtaine de mouhafedhs à travers le pays. Les redresseurs ont estimé alors que le parti a dérapé de sa ligne politique et une tentative de récupération des permanences du parti est enclenchée. Des chiens ont même été utilisés pour déloger les occupants des mouhafadhas et kasmas, notamment à Tiaret et à Sidi Bel Abbes. Les militants du FLN y voient tout de suite la main de Abdelkader Hadjar, ambassadeur en Iran, et Amar Tou, ministre des P et T, respectivement originaires de ces régions. Le secrétaire général du FLN va plus loin dans son analyse en imputant la responsabilité des déboires de son parti au président de la République, Abdelaziz Bouteflika, candidat potentiel pour un second mandat. Le FLN risquait même d'être empêché d'organiser un congrès extraordinaire pour désigner Ali Benflis, candidat à cette même élection. Le congrès a quand même eu lieu, la nuit, dans un parking du parti, à la suite des craintes de non-octroi d'une salle adéquate à cet effet. Auparavant, les redresseurs ont introduit des plaintes auprès de la justice visant à la fois le gel des attributions du secrétaire général du parti et l'annulation des résultats du 8e congrès. Dans un premier temps, le Conseil d'Etat a conclu à la non-compétence de la chambre administrative pour statuer sur les affaires relatives au FLN, mais le verdict final en a décidé autrement. Toutes ces péripéties ont été chèrement payées par le FLN qui, bien que majoritaire à l?APN, ne compte plus de ministres au sein du gouvernement et ce après que Ali Benflis eut été limogé en mai dernier.