Le livre par excellence est le Coran. De tout temps, on en trouvait dans les mosquées, les bibliothèques, les établissements scolaires et, chez beaucoup de gens, des copies du texte sacré. Aujourd'hui encore, l'écrasante majorité des familles musulmanes possèdent au moins un exemplaire du texte. Des versets de ce dernier figurent également dans l'ornementation des mosquées et des maisons, on les encadre et on les accroche aux murs, ils sont également portés en pendentifs. C'est dire la présence quasi permanente du Livre dans la vie du musulman et également dans ses rêves. Les ouvrages d'oniromancie lui font une grande place. On sait que la lecture du Coran est une œuvre méritoire et que de pieuses personnes y consacrent une partie de leur temps. Il y a aussi des personnes qui écoutent, quand d'autres les psalmodient ou quand on les reproduit avec les moyens modernes d'enregistrement. «Les croyants sont ceux dont le cœur se remplit de crainte à l'évocation de Dieu. Ce sont ceux dont la foi augmente quand on leur récite ses versets et qui remettent leur sort à leur Seigneur.» (Coran, s. 8, verset 2). On cite aussi ce hadith du Prophète sur la récitation du Coran : «Le croyant qui lit le Coran est comme le cédrat : son parfum est bon et sa saveur excellente, le croyant qui ne lit pas le coran est comme la datte ; elle n'a pas de parfum, mais sa saveur est délicieuse. L'hypocrite qui lit le Coran est comme le basilic : son parfum est bon, mais sa saveur est amère, l'hypocrite qui ne lit pas le Coran est comme la coloquinte : elle n'a pas de parfum et sa saveur est amère.» (Hadith rapporté par Abû Dawûd).