Objectifs n Plus qu'une prise de contact, la réunion qui a regroupé le ministre et les directeurs des écoles privées a permis de faire avancer les choses. Pas moins de 17 écoles privées vont ouvrir leurs portes cette année. Celles-ci s'ajouteront aux 119 existant déjà dans 14 wilayas. Quant au Lycée international de Kouba, il sera réceptionné l'année prochaine. C'est ce qu'a indiqué Boukekeur Benbouzid, ministre de l'Education nationale, hier, lors d'une rencontre avec les chefs des établissements et écoles privées à Alger. Ainsi, le nombre d'élèves dans ces écoles atteindra, souligne-t-il, 20 220 alors qu'il n'était, il y a trois ans de cela, que de 13 125. Les 17 écoles sont réparties sur 7 wilayas : 10 à Alger, 2 à Boumerdès et les 5 autres seront ouvertes à Batna, Tizi Ouzou, Blida, Ghardaïa et Oran. Le premier responsables de l'éducation a saisi cette occasion pour annoncer également la réception du lycée international de Kouba pour l'année prochaine. Ce lycée, dont le coût de réalisation a atteint les 100 milliards de dinars, a été construit sur une surface de 5 hectares. Il sera destiné à accueillir les enfants des investisseurs étrangers en Algérie. La nouveauté de ce projet est que deux programmes différents seront appliqués dans ce lycée, à savoir l'anglo-saxon et le francophone. Néanmoins, cette infrastructure qui sera dotée de toutes les commodités de haut niveau assurera des «cours» payants, précise la conférencier. Par ailleurs, l'occasion a été saisie pour les chefs des établissements privés pour exposer leurs problèmes au premier responsable de l'Education. Ces chefs d'établissement ont évoqué les différents problèmes qui entravent leur mission et ont sollicité l'aide du ministre. Il s'agit, entre autres, de l'institution d'un plan de carrière au profit des enseignants des écoles privées (le droit à la promotion aux différents grades comme ceux d'inspecteur, le directeur, de proviseur…), la baisse des impôts, l'attribution des assiettes foncières pour la construction des écoles privées et l'élaboration des programmes spécifiques pour les élèves issus de l'émigration. Reprenant la parole, le ministre de l'Education a promis de les aider dans la mesure des moyens octroyés au secteur à condition que ces écoles œuvrent conformément aux lois de la République en respectant le cahier des charges. «La langue d'enseignement doit être la langue nationale et le programme enseigné celui instruit par la tutelle», avertit le ministre. Quant à l'aide des autorités, l'orateur proposera la formation des enseignants et la disponibilité des manuels scolaires. Cela dit, l'aide sera mutuelle et se fera à la carte. «Occupez-vous également du pré-scolaire dans les grandes villes et vous aurez en contrepartie l'aide de l'Etat», dira-t-il. Et d'ajouter : «L'Etat continuera à prendre en charge les régions éloignées qui nécessitent la mobilisation des grands moyens.» Actuellement, le niveau de scolarisation du préscolaire est de 70%, a-t-il rappelé.