Un infirmier du service des urgences du CHU Mustapha fait part de la difficulté de gérer tous les malades surtout après le f'tour. «on perd parfois notre sang-froid devant cet afflux terrible… il y a des gens qui ne savent pas manger. Vous imaginez quelqu'un qui rompt le jeûne en buvant plusieurs verres d'eau. C'est incroyable !» Revenant du même service, Aïcha explique qu'elle vient d'être soulagée d'une boulimie après avoir donné libre cours à sa gourmandise à l'heure du f'tour. Karim, jeune adolescent, reconnaît avoir étanché sa soif de manière brutale à l'heure du f'tour, et c'est l'excès de la boisson gazeuse qui l'a conduit à l'hôpital. Ce flux important vers les hôpitaux s'explique également par une forte augmentation des accidents de voitures, des accidents domestiques, des bagarres, des agressions physiques, blessures à l'arme blanche très fréquents en ce mois de carême…