Résumé de la 2e partie n Le djinn Karaoud réalise tous les vœux du jeune homme, ce qui suscite les soupçons du sultan qui charge ses hommes de le démasquer... Le jeune homme appela Karaoud et en un clin d'œil, la nourriture fut devant eux. Les gardes furent saisis d'étonnement, mangèrent en silence puis reprirent leur marche. Un peu plus tard, l'un d'eux déclara qu'il avait soif et le jeune homme appela à nouveau Karaoud. Les hommes intrigués et dubitatifs, déclarèrent: — C'est insensé ! Tu parles en l'air et nous ne comprenons rien ! Ton ami, nous voulons le voir ! — Je vais l'appeler ! Qu'il s'asseye avec vous et vous lui parlerez. Il appela : — Karaoud, viens parmi nous. On t'invite. — Non Sidi, je ne peux pas me montrer aux humains, tu me perdras et je ne pourrai plus répondre à ton appel. Il insista, Karaoud vint : une colombe blanche sautilla devant eux et disparut. Les gardes dirent : «C'était : donc ça», et ils continuèrent à marcher. Plus loin, ils se dirent : «Comment faire pour savoir si son ami djinn lui rendra encore service ? Une idée leur vint : ils attrapèrent le jeune homme, le battirent cruellement et lui crevèrent les yeux. ll cria : — Karaoud ! Karaoud, viens à mon secours ! Rien ne lui répondit. Les gardes l'abandonnèrent et s'enfuirent vers le château. Ils racontèrent tout, du début à la fin, au sultan qui dit : — Ah ! C'est donc lui le criminel ! Amenez-le-moi, attachez-le à un pilier, fouettez-le et que tous ceux qui passent, lui crachent à la figure. C'est donc lui qui me prenait ma fille ! On alla le chercher, on le ligota et on le fouetta sans répit. le pauvre appelait toujours : — Karaoud ! Karaoud, viens à mon secours ! Aucune voix ne lui répondait, mais Karaoud, ayant pitié de lui, alla voir les cavaliers et leur dit : — Voilà ce qui s'est passé : depuis que mon ami m'a obligé à me montrer aux humains, je ne lui rends plus aucun service. — Va, nous t'en donnons la permission, va lui rendre service! L'autre, continuait à appeler. Karaoud lui répondit : — Amour et obéissance, la tête de l'ennemi roulera à tes pieds ! Demande ce que tu veux ! — Libère-moi, ligote le sultan à ma place et habille-le de mes haillons ! En un clin d'œil, le sultan fut ligoté et exposé aux gens qui, en passant devant lui, lui crachaient à la figure et le fouettaient. Le jeune homme rentra dans le château et commença à gouverner. Il s'adressa à Karaoud : — Karaoud, maintenant, les gardes qui m'ont battu et ligoté, je les veux découpés en mille morceaux ! Mais amène-les-moi d'abord. Karaoud les ramena, ils s'exclamèrent: — Sidi, pourquoi tu nous as tra- his ? — Je ne suis pas le sultan ! je suis celui que vous avez ligoté et battu. Il donna l'ordre de les exécuter, épousa la fille du sultan, puis installa sa mère au château, vécut heureux et notre conte traversa la forêt et l'année prochaine, nous aurons deux et une récoltes.