Résumé de la 1re partie n Après avoir dilapidé la fortune de son père, le jeune homme, accompagné de sa mère, est réduit à la mendicité... Je ne m'éloignerai que si vous me donnez de quoi vivre, moi et ma mère. Les cavaliers se regardèrent, se demandèrent ce qu'ils pourraient bien lui donner, puis déclarèrent : — Lance cet appel : O Karaoud ! et lorsqu'il te répond, demande-lui ce que tu veux. Les cavaliers disparurent et l'homme appela : — O Karaoud ! Il entendit une voix lui répondre : — Amour et obéissance, la tête de l'ennemi roulera à tes pieds ! Demande ce que tu veux ! — Je veux que tu me rendes immédiatement ma maison, mes magasins et ma fortune que j'ai perdus ! En une seconde, il eut les clefs dans sa poche et reconduisit sa mère chez elle. Elle retrouva ses biens et ses domestiques, elle lui annonça : — Nous n'avons pas de dîner. — Ce sera prêt illico. Et il appela Karaoud. — Amour et obéissance, la tête de l'ennemi roulera à tes pieds ! Demande ce que tu veux ! répondit la voix. — Nous avons faim. En un clin d'œil, une grande table fut dressée avec des mets de toutes sortes et ils mangèrent jusqu'à n'en plus pouvoir. Ainsi, tout ce qui paraissait difficile ou pénible à notre homme, il le faisait exécuter par Karaoud. Un jour parmi les jours, il appela Karaoud et lui dit : — je veux que la fille du sultan passe la nuit avec moi. Dès que la nuit tomba, la fille du sultan fut dans son lit. Chaque nuit, le sultan avait pour habitude d'aller voir sa fille avant de se coucher, cette nuit-là, il ne la trouva pas. Il en fut tout furieux, battit ses gardes qui affirmèrent n'avoir vu entrer ni sortir personne et déclarèrent que la princesse était là toute la journée. Un soir, il vint plus tôt et marqua la paume de la main de sa fille avec une teinture bleue espérant ainsi repérer l'endroit où elle se rendait si mystérieusement. Le matin, le jeune homme découvrit l'empreinte bleue sur le mur de sa maison, il appela Karaoud et lui demanda de faire pareil sur toutes les façades. Le sultan envoya ses gardes se renseigner, ils revinrent lui dire que toutes les maisons portaient la même empreinte bleue et qu'il leur était impossible d'identifier la maison où entrait la princesse. Il se fâcha et dit : — Ce jeune homme qui vit avec sa mère, entrez en relation avec lui, proposez-lui de partir à la chasse et sondez-le : voyez qui lui rend visite, il est peut-être en relation avec les djinns ! Les gardes s'exécutèrent. Le jeune homme accepta leur invitation. Ils lui demandèrent de les attendre le temps d'aller chercher quelque nourriture et de l'eau. Il leur dit de n'en rien faire, qu'il s'occupait de tout et ils partirent tous ensemble. En route, les gardes lui dirent qu'il n'avait rien emporté à manger, il les rassura à nouveau et poursuivit son chemin. Ils atteignirent bientôt une colline. Installons-nous ici et mangeons ! déclarèrent-ils. (à suivre...)