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Histoires vraies
L'avocate (2e partie)
Publié dans Info Soir le 30 - 09 - 2008

Résumé de la 1re partie n Kenneth Walters est accusé du meurtre de Mme Pinkerton, il clame son innocence, mais le public est certain que le tribunal le jugera coupable...
Pour moi, la culpabilité de l'accusé ne fait aucun doute. Il est capable du pire. Je l'ai arrêté une fois qu'il était complètement ivre et qu'il injuriait les passants dans la rue. Une autre fois, il a assommé un automobiliste après un accrochage. Là encore, il était ivre.
Kenneth Walters se dresse à son banc.
— Cela ne fait pas de moi un assassin ni un voleur ! Je n'ai jamais volé un cent de ma vie. Tout le monde savait que la vieille cachait son argent chez elle. Mais le shérif n'a pas voulu chercher quelqu'un d'autre. Il m'a mis le crime sur le dos parce que c'était plus commode.
Pour toute réponse, Dwight Miller se contente de hausser les épaules. Le président n'insiste pas davantage et appelle le témoin suivant. Il est à noter que c'est l'accusé qui vient d'intervenir et non son avocat, qui est resté totalement passif pendant toute la déposition. Jeune stagiaire commis d'office, c'est sa première cause. Il a tenté de convaincre Kenneth Walters de plaider coupable pour sauver sa tête. Devant son refus, il lui a dit que, dans ce cas, il ne pouvait rien faire pour lui. C'est d'ailleurs la stricte vérité : il ne fait absolument rien, il n'a pas ouvert la bouche depuis le début du procès.
Les témoins suivants ne font qu'enfoncer davantage la défense. La réputation de Kenneth Walters était détestable à Gladstone et c'est à qui le noircira le plus. Voici, par exemple, Irina Soames, présidente de l'association charitable dont la victime était membre.
— La pauvre Deborah me parlait souvent de l'accusé. Il la terrorisait. Elle m'a dit plusieurs fois : «S'il m'arrive malheur un jour, ce sera lui le coupable...»
Encore une fois, Kenneth Walters proteste avec vigueur, encore une fois, son avocat reste aussi muet qu'une carpe, et on en arrive au seul témoin à décharge, la sœur de l'accusé, qui est aussi sa seule famille, car entre-temps leur mère est morte. Elle n'a pas supporté de voir son fils en prison et elle a fait une crise cardiaque.
Anna Walters a vingt-huit ans. Divorcée, deux enfants, elle habite Middletown, à cent kilomètres de Gladstone, où elle est serveuse dans un fast-food. C'est une brunette aux allures franches et énergiques.
— Jamais mon frère n'aurait été capable d'une chose pareille ! C'est vrai, il a fait des bêtises, mais il vous l'a dit : il n'est ni un voleur ni un assassin. Et puis vous n'avez pas le droit de condamner quelqu'un sans preuve. Qu'est-ce que cela veut dire, un groupe sanguin ? Il y a des millions de personnes qui ont le même et des milliers dans les environs de Gladstone !
Le procureur, qui ne s'était pas encore fait entendre, non par incompétence comme l'avocat de la défense, mais parce que c'était inutile, tout allant au mieux pour l'accusation, intervient alors avec véhémence :
— Vous n'avez pas à plaider ! Vous êtes ici pour énoncer des faits. Dites-nous plutôt où vous étiez au moment du crime.
— A Middletown...
— C'est-à-dire à cent kilomètres de là. Alors, vous n'avez rien vu. Vous ne savez rien. Vous n'avez rien à dire !
Anna Walters ne peut que répéter :
— Mon frère n'est pas un assassin (à suivre...)


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