Exposition n 13 designers sont attendus à la mythique Dar (villa) Abdeltif, dans le cadre d'une exposition collective qui se tiendra du 11 au 27 novembre. Les artistes sont jeunes et dynamiques et motivés par leur imagination, celle des volumes, des reliefs et des perspectives, et, du coup, par leur souci de création. Ils sont tous issus de l'école nationale des beaux-arts, à l'instar de Izzmrane Mahdi, Ighil Réda, Hafiane Faïza, Azzi Ryma, Aïssaoui Ryad, Gasmi Feriel, Kacer Adila, Bdeeddine Dlil… Chacun va présenter un modèle, un produit qui s'inscrit dans une vision moderne et exprimant une sensibilité neuve, originale et audacieuse. Ainsi, cette manifestation se veut une invitation à la redécouverte d'un art dont il n'est pas tenu compte comme tel, c'est pour dire que c'est un art à part entier, semblable à la peinture et aux autres faits artistiques et plastiques, qu'il est tout comme un effet poétique et stylistique. C'est pour dire également que le design existe, bel et bien, en Algérie, qu'il y a des artistes – et ils sont nombreux – à le pratiquer. Cette exposition se tiendra dans un lieu mythique, à savoir Dar Abdeltif : plusieurs artistes étrangers, notamment les peintres voyageurs étaient pensionnaires de la villa Abdeltif. Plus tard, des artistes locaux et même algériens y ont fait un passage. Mais la villa a fermé ses portes en 1962. Elle fut abandonnée et squattée par des familles. En 2003, la chaîne française France 3 consacre un reportage à la villa Abdeltif, et suite à la diffusion de ce documentaire, les instances concernées ont pris conscience de la valeur historique, de la charge mémorielle et de l'importance culturelle que recèle et revêt cette villa à l'architecture mauresque, d'où sa prise en charge. Récemment, elle a fait l'objet de travaux de restauration et de réhabilitation. Elle est convertie en un espace d'exposition dont l'objectif consiste à faire reconnaître l'art du design comme tel, à le promouvoir, pour dire qu'il existe une force créative, jeune et dynamique, et qu'il est temps, aujourd'hui, de reconsidérer cet art dans sa dimension artistique et, en conséquence, de revaloriser ces artistes qui ne demandent qu'à dire et à partager leur art. Il est à noter que cette manifestation se veut la troisième du genre après celle ayant eu lieu, l'année dernière, au musée d'art moderne, une exposition ayant regroupé les designers maghrébins, et après celle qui s'est déroulé, il y a quelques années, en 2004, à la salle Frantz Fanon. Celle-ci, collective, a rassemblé de jeunes artistes issus de l'école nationale des beaux-arts et qui ont participé dans la manifestation « Djazaïr 2003, une année de l'Algérie en France ».