Spirale n L'Irak a, de nouveau, été frappé, hier, vendredi, par une vague d'attentats faisant 18 morts et des dizaines de blessés au lendemain de l'assassinat d'un député du mouvement Sadr. L'attaque à la bombe qui a eu lieu dans le quartier de Sadr City dans l'est de la capitale irakienne, Bagdad, a également coûté la vie à deux des gardes du corps du député. En colère, les partisans du courant radical chiite sont descendus dans la rue pour dénoncer l'assassinat. La manifestation s'est déroulée sans incident et sous la surveillance de nombreux militaires et policiers irakiens. L'assassinat du député chiite a été, par ailleurs, condamné par le président irakien, Jalal Talabani qui a appelé «tous les Irakiens, y compris le pouvoir politique, à s'unir pour mettre fin à toutes les attaques» qui secouent l'Irak. Suite à cet assassinat, le pays a été plongé dans une vague d'attaques sanglantes. Ainsi, selon des responsables des services de sécurité, une voiture piégée a explosé, hier, vendredi, au milieu du marché d'Aboudcher, dans le quartier de Doura, dans le sud de la capitale irakienne coûtant la vie à 13 Irakiens et en blessant 27 autres. Dans ce même quartier, un attentat à la bombe s'était produit plus tôt près d'un minibus peu après le passage d'une patrouille de l'armée américaine tuant un civil et blessant 12 autres personnes, selon une source des services de sécurité. Un attentat similaire a eu lieu dans le centre de Mossoul, capitale de la province de Ninive, (360 km au nord de Bagdad) faisant quatre morts et vingt blessés, selon l'armée américaine. Sept soldats irakiens ont été également blessés dans l'explosion d'une voiture piégée à proximité d'une base militaire irakienne à Habani, tout près de Falloujah (50 km à l'ouest de Bagdad). Les violences qui secouent quasi quotidiennement l'Irak n'ont pas épargné les employés des médias lorsqu'un journaliste irakien travaillant pour une agence de presse locale a été tué, hier, par des inconnus à Kirkouk, dans le nord de l'Irak. Selon la police irakienne, des hommes armés non-identifiés ont ouvert le feu en pleine rue sur le journaliste Diyar Abbas Ahmed, le tuant sur le coup près d'un hôtel du centre-ville de Kirkouk (255 km au nord de Bagdad). Les journalistes, notamment locaux, font régulièrement l'objet d'attaques armées. Au moins 243 employés de médias ont été tués depuis le début de l'occupation américaine de ce pays en mars 2003, selon les derniers chiffres fournis par l'Observatoire irakien de la liberté de la presse, un organisme de défense des journalistes en Irak.