On connaît le fameux hadith du Prophète, mettant en scène un chien. «Un homme marchait dans la campagne quand il ressentit une soif violente. Il trouva un puits et y descendit. Il se désaltéra puis remonta. C'est alors qu'il aperçut un chien haletant, en train d'assouvir sa soif en léchant les pierres disposées, tout le long de la route. L'homme se dit : «Le chien ressent la soif que j'ai ressentie tout à l'heure.» Il descendit de nouveau dans le puits, remplit sa bottine d'eau, remonta en la tenant entre les dents et abreuva le chien. «Dieu le récompensa en lui pardonnant ses péchés et en le faisant entrer au Paradis.» On demanda au Prophète : «Ô Envoyé de Dieu, aurions-nous donc du mérite pour un bienfait à un animal ?» Il répondit : «Tout bienfait à un être vivant recevra sa récompense.» (Rapporté par al Bukhârî et Muslim). Le chien est un animal impur qui souille les aliments et même les objets qu'il touche. Les écuelles ou les vases qu'il a lapés doivent être, selon le rite malékite, lavés sept fois avant de servir de nouveau. Les Ibadites du M'zab recommandent de laver l'objet trois fois avec du sable (comme pour les ablutions sèches) et quatre fois avec de l'eau, puis – pour le rendre définitivement pur – de l'exposer quelques jours au soleil.