L'hypertension artérielle (HTA) est un véritable problème de santé publique. C'est une pathologie très fréquente en Algérie puisqu'elle touche plus de 35% de la population, selon une étude réalisée en 2004 par la Société algérienne de l'hypertension artérielle (Saha). Le nombre d'hypertendus qui ne sont pas au courant de leur maladie est de 52%, selon la même étude. L'efficacité du traitement n'est que de 13%. La prévalence de la maladie chez les 35-70 ans est de 24%, selon l'enquête Tahina (transition épidémiologique et impact sur la santé en Afrique du Nord), menée en 2005 par l'Institut national de santé publique (Insp) en collaboration avec l'Union européenne. Cette pathologie est également la plus fréquente dans les pays développés, et constitue une cause importante de mortalité. Le Pr Benkhedda, du CHU Mustapha, avait récemment affirmé que la HTA est responsable de 7,1 millions de décès dans le monde chez les sujets âgés de 18 ans et plus. Et associée à d'autres facteurs cardiovasculaires, elle est responsable de 16,6 millions de décès dans le monde chez la même tranche d'âge, soit 29,3% de l'ensemble des décès. Alors que certains croient que l'exercice physique augmente la tension, les médecins récusent cette idée reçue et conseillent plutôt la pratique du sport qui fait baisser la tension artérielle et permet la diminution de la mortalité cardiovasculaire. Le Pr Chentir, du CHU Mustapha-Pacha, indiquera, lors du congrès de la Société de cardiologie, que la tension artérielle devrait être traitée en fonction des facteurs de risque associés.