Projet n Une unité de procréation médicalement assistée (PMA) sera opérationnelle au centre hospitalo-universitaire de Constantine «fin décembre prochain ou début janvier 2009», a indiqué dimanche le Pr Abdelhamid Sekhiri. Le médecin chef du service d'histologie, de biologie de la reproduction et de génétique du CHU a ajouté que ce projet, «initialement prévu il y a déjà 2 ans, sera concrétisé grâce à l'apport de l'expérience des spécialistes de la faculté de médecine du CHU de Schiltigheim-Strasbourg (France)». Cet établissement est lié par une convention avec la faculté de médecine de l'université Mentouri et le CHU de Constantine, a rappelé le Pr Sekhiri, soulignant que l'objectif, pour le CHU de Constantine, est de parvenir à établir des diagnostics de traitement de la stérilité du couple et d'assistance médicale à la procréation, avec application des techniques les plus récentes utilisées dans ce domaine. Evoquant quelques procédés auxquels recourent les biologistes et les généticiens à travers le monde, et notamment en Belgique et en France, le médecin-chef du service d'histologie a cité l'Insémination artificielle avec sperme du conjoint (IAC), la Fécondation in vitro (FIV) et la micro-injection ICSI (Intra Cytoplasmic Sperm Injection). Le CHU de Constantine réceptionnera «prochainement» , a-t-il encore indiqué, un lot d'équipements de pointe constitué d'un microscope inversé et de micromanipulateurs d'un coût global de 300 millions de dinars financés par l'Etat dans le cadre de la politique nationale de promotion de la santé et de la biologie de la reproduction et de la génétique. Ces moyens permettront, entre autres, l'établissement d'un diagnostic prénatal qui aboutira à la détection précoce de toute malformation congénitale et de les traiter à temps, tout en assistant médicalement, «à sa demande», la procréation chez le couple stérile, a encore affirmé le Pr Sekhiri, initiateur de ce projet qui est, selon lui, «le premier du genre jamais réalisé par les professionnels de la santé dans le secteur public, en Algérie» . En outre, un cycle de formations sera mis en place, début 2009, au profit des spécialistes de certains CHU du pays qui envisagent de se doter d'un service analogue, afin de les initier aux techniques du diagnostic, a ajouté le praticien. Une fois concrétisée, la future unité de procréation médicalement assistée du CHU de Constantine «permettra aux couples stériles d'espérer, moyennant un prix très réduit qui ne dépassera guère les 10 000 DA, réaliser un jour leur rêve d'être enfin parents» et aux gynécologues des CHU de «suivre de très près les naissances depuis l'état de foetus». Cela préservera également le nouveau-né de tous risques de maladies congénitales grâce à un diagnostic prénatal fiable et précis, a assuré la même source. Jusqu'à présent, seules quelques cliniques privées, dans certaines wilayas du pays, notamment à Annaba et à Constantine, pratiquent ce genre de spécialité médicale en contrepartie d'un «prix inaccessible» puisque dépassant le seuil des 200 000 DA, a ajouté le Pr Sekhiri.