La ministre allemande de la Famille, Ursula von der Leyen, a tenté d'expliquer aux enfants la crise financière actuelle dans une tribune parue dimanche où elle compare la situation à «une fête gigantesque» où tout est permis mais qui finit mal. «Imaginez que vous participez à une fête gigantesque. Tout est permis, aussi longtemps que les parents ne remarquent rien. Le slogan, c'est encore plus, plus fort et sans gêne. Celui qui risque le plus est le roi de la fête», écrit la ministre, mère de sept enfants. «Tous participent et s'amusent énormément. Mais tout d'un coup, la fête est finie. Vous vous enfuyez et vous avez une gueule de bois terrible. Certains se plantent complètement et atterrissent en soins intensifs, la police arrive et pose des questions désagréables», poursuit Mme Von der Leyen, 50 ans. «Vos parents sont furieux parce que vous avez fait ça dans leur dos, mais en même temps ils se font des reproches parce qu'ils n'ont pas fait assez attention. Plus personne ne fait plus confiance à quiconque, tout le monde accuse les autres.» «Voilà comment ça s'est passé sur le marché financier mondial. Les crédits, c'est-à-dire les dettes des autres, ont été vendus dans tous les sens. Les acheteurs et les vendeurs – ce sont les banques d'investissement – ont gagné beaucoup d'argent grâce à cela. Et jusqu'à présent, celui qui bâtissait les plus beaux châteaux d'air et développait les produits financiers les plus exotiques trônait tout en haut, explique la ministre conservatrice.