Résumé de la 44e partie n En attendant le grand coup – le cambriolage du train postal Glasgow-Londres –, Bruce Reynolds a réussi un hold-up avec ses hommes. Des semaines et des mois vont encore passer. Il faudra attendre le mois d'août 1963 pour que Reynolds décide enfin de passer à l'attaque. C'est durant les vacances d'août 1963 que l'attaque aura lieu. L'endroit est choisi : ce sera en rase campagne, à Bridego Bridge, à une quarantaine de kilomètres de Londres, pour éviter l'intervention de la police. Et pour se replier, Reynolds a loué une ferme qui se trouve à une demi-heure seulement de trajet. La ferme a été trouvée par un complice. Reynolds fait semblant d'inspecter les lieux et de ne pas les trouver à sa convenance. — Les cloisons s'écroulent, les peintures sont défraîchies, dit Reynolds, ces lieux sont à la limite de l'insalubrité ! Je voudrais, avant de m'y installer, y faire des travaux, procéder à des réaménagements. — Faites tous les réaménagements que vous voudrez, dit le propriétaire, l'essentiel est que vous en assumiez les frais ! Reynolds accepte d'assumer les frais des travaux. En fait, cette idée de réaménagement n'est qu'un prétexte pour justifier la présence de ses hommes sur les lieux, sans éveiller de méfiance. A la mi-juillet, une vingtaine d'hommes s'installe dans la ferme, avec un camion et deux voitures qui serviront au transport des sacs postaux. Les entraînements commencent aussitôt. Comme l'attaque aura lieu de nuit et que les véhicules ne devront pas allumer leurs feux, ils apprennent à conduire dans l'obscurité. Ils s'entraînent aussi à rouler vite, le trajet devant impérativement durer vingt-cinq minutes. — Pas une minute de plus, avertit Reynolds. La réussite de l'opération tiendra à l'application stricte du plan prévu. Pour l'attaque, il est prévu que le train sera stoppé à Bridego Bridge ; à cet endroit se trouvent des feux qui indiquent au train que la voie et libre et qu'il peut passer. On cachera la lampe verte avec un sac noir et, avec une batterie portative, on allumera d'abord la lampe jaune pour que le train ralentisse, puis la lampe rouge pour qu'il s'arrête. Les gangsters, déguisés en mécaniciens, feindront des travaux sur la voie ferrée, puis ils passeront à l'attaque… Les sacs seront chargés dans le camion et les voitures – ceux avec lesquels on opérera seront, bien entendu, volés – et emmenés à la ferme, avant de quitter la région. Le partage du butin se fera une fois tout le monde en sécurité. «C'est facile, dit Reynolds à ses coéquipiers, il faut seulement que chacun accomplisse sa tâche !» Une dernière répétition est faite, puis la date de l'attaque est fixée pour le 7 août 1963. La veille, Reynolds tient une réunion avec ses trois lieutenants, Goody, Edwards et Wilson. Chacun répète ce qu'il a à faire, le rôle attribué aux hommes qui sont sous ses ordres. — tout est prêt ? demande Reynolds. — Oui, disent les trois hommes, on peut y aller ! — faites exactement ce que vous avez à faire ! (à suivre...)