L'Italie a décidé de prendre le problème du racisme dans le football à bras le corps. Face à la montée des manifestations xénophobes et fascistes, les punitions tombent. Après le triste épisode bulgare, la fédération italienne a décidé de priver tous les supporters de la Squadra de ses prochains déplacements. Des lois ont été votées en Italie pour contrer la montée des manifestations racistes dans les stades. Mais comme le veut la coutume, la loi italienne s'arrête aux frontières de l'Italie. Pour continuer de déverser leur haine, certains tifosi ont donc profité de la sortie de la Squadra Azzurra en Bulgarie samedi, pour ressortir leurs chants haineux. Le stade de Sofia a ainsi été le théâtre de saluts fascistes et autres cris malveillants. Les Bulgares garderont certainement une image tronquée du peuple italien, sali par une centaine de ses ressortissants. Le score du match (0-0) arbitré par le Français Stéphane Lannoy a rapidement laissé place à l'indignation et la honte des Italiens face aux manifestations douteuses d'un pourcentage de leurs compatriotes. La fédération n'a pas tardé à réagir pour éviter que le feu de la polémique ne se répande. La Figc a décidé, d'une part, d'attaquer les coupables en justice, de l'autre de ne plus distribuer de billets pour les prochains déplacements de la sélection, a annoncé son président Giancarlo Abete.