Cette formation diplômante de trois mois leur permettra d'intervenir dans les cas d'urgence, notamment dans les accouchements et l'utilisation de la chimiothérapie. «Ce sont des médecins de proximité, présents dans tous les services d'urgence des CHU, et doivent, de ce fait, être en mesure de soigner les différents malaises», a souligné le ministre de la Santé. Les médecins généralistes bénéficieront d'une formation diplômante pour faire face aux situations d'urgence, a annoncé, jeudi,le ministre de la Santé, de la Population et de la Réforme hospitalière, Saïd Barkat. Intervenant à la séance de clôture des travaux du 9e Forum national de la formation médicale continue aux Pins-maritimes, M. Barkat a affirmé que cette formation permettra aux médecins généralistes d'intervenir dans les cas d'urgence, notamment dans les accouchements et l'utilisation de chimiothérapie. Le texte juridique relatif à cette formation existe, a-t-il souligné, ajoutant que la formation durera trois mois, dont une partie sera prise en charge par l'université et une autre par les Centres hospitalo-universitaires (CHU). «Les médecins généralistes sont les plus sollicités par les familles et les cas d'urgence. Ce sont des médecins de proximité et sont présents dans tous les services d'urgence des CHU et doivent, de ce fait, être en mesure de soigner les différents malaises», a relevé le ministre. Il a, dans ce contexte, expliqué qu'au niveau de 160 CHU, la formation au profit des généralistes pour dispenser la chimiothérapie a été lancée, plaidant pour la formation générale «du médecin de famille», outre celle de base. Selon le ministre, environ 60 000 médecins ont besoin d'une formation supplémentaire, ajoutant que la formation des généralistes permettra de pallier, quelque peu, au manque de médecins spécialistes. Par ailleurs, le ministre a relevé le manque de personnel paramédical, soulignant que pour y faire face, 5 000 seront formés cette année et 10 000 l'année prochaine. Le besoin en paramédicaux s'est fait ressentir notamment avec le projet de construction des 800 infrastructures sanitaires de haut niveau, dont 17 centres de lutte contre le cancer avec radiothérapie, a expliqué le ministre. Invitant les praticiens de la santé publique à «sortir du déjà vu», M. Barkat a proposé l'organisation de formation autour des pathologies nouvelles ou les plus courantes, telles que le cancer qui est, a-t-il dit, la cause de la mort de 98 Algériens sur 100 000. Il a également exhorté les organisateurs à faire participer des médecins d'outre-mer, expliquant que son ministère reçoit chaque semaine des demandes de formation de la part de pays africains, notamment en paramédical.