Le ministère de la Culture a rendu samedi à Alger un hommage au Festival panafricain du cinéma de Ouagadougou (Fespaco) pour son action éminente en faveur du film africain, à travers la projection à partir de ce jour et jusqu'au 22 octobre de 11 films ayant été récompensés par le premier prix de ce festival, «l'Etalon de Yennenga». La ministre de la culture a annoncé qu'au cours du prochain festival culturel panafricain qui se tiendra à Alger en 2009, un hommage sera rendu aux festivals panafricains et en particulier le Fespaco. Crée en 1969, le festival a pris en 1972 le titre de Fespaco et a commencé à décerner son prix «l'Etalon de Yennenga», et a acquis, depuis, une renommée internationale – le festival fêtera, cette année, ses 40 ans d'existence. Le directeur de la filmathèque Zinet du centre des Arts de Riad El Feth, Liazid Khodja, où sont projetés ces films africains, et également membre de la Fédération panafricaine des cinéastes, a fait savoir que deux films seront projetés par jour et ce jusqu'au 22 octobre courant. Le premier film projeté à l'occasion de cet hommage est le film camerounais Muna Moto (L'enfant de l'autre) du réalisateur Jean Pierre Dikongué Pipa, récompensé de «l'Etalon de Yennenga» en 1976, et qui raconte l'histoire de deux jeunes qui s'aiment (Ngando et Ndomé). Quand Ngando demande Ndomé en mariage, la famille de cette dernière lui rappelle qu'il doit s'acquitter de la dot. Orphelin, il fait appel à son oncle, qui déjà marié à trois femmes stériles, décide d'épouser la jeune fille qui attend un enfant de Ngando. En somme, le film raconte une histoire d'amour contrarié par celui qui devait être le garant de la morale. Pour rappel, le film algérien Histoire d'une rencontre du réalisateur Brahim Tsaki a été récompensé en 1985 du premier prix du Fespaco.