L'Afrique est de plus en plus présente dans les arènes culturelles et artistiques de chez nous. Le festival de la bande dessiné a dans son large programme consacré une exposition spécial BD africaine qui s'étalera jusqu'au 30 du mois encours alors que la ministre de la Culture, Khalida Toumi a rendu un hommage appuyé au festival international du cinéma et de la télévision de Ouagadougou, (Le FESPACO) à l'occasion de rencontres spéciales Fespaco à Riadh El Feth. Cette manifestation intervient également à la veille de la seconde rencontre aujourd'hui et demain des ministres africains de la Culture qui a initié un autre rendez-vous culturel à la salle Mohamed Zinet de Riadh El Feth, celui la semaine du film sud-africain avec une dizaine de films à l'affiche. Depuis samedi, ce même espace avait abrité un hommage au Fespao avec pas moins de 11 films africains ayant reçu le titre suprême de l'Étalon d'or de Yennenga, depuis l'instauration de ce festival en 1969, l'année de la tenue du premier festival panafricain d'Alger, dont a découlé la confédération des cinéastes africains. Grouillement donc dans les salles culturelles en prévision de la tenue à Alger entre le 5 et le 20 juin 2009 de la seconde édition du festival panafricain. Dans un message rendu public, la ministre de la Culture a souligné que le festival “ a largement atteint ses objectifs en favorisant la diffusion des oeuvres du cinéma africain, en offrant un espace pour les échanges entre professionnels du cinéma et de l'audiovisuel et en contribuant à l'essor du cinéma africain en tant que moyen d'éducation et d'affirmation de l'identité africaine ”. Créé en 1969, le festival a pris en 1972 le titre de FESPACO et a commencé à décerner son prix “l'Etalon de Yennenga ”, et a acquis depuis une “ renommé internationale ”, a rappelé la ministre de la Culture. Khalida Toumi a annoncé qu'au cours du prochain festival culturel panafricain, un hommage sera rendu aux festivals panafricains et en particulier le FESPACO. Le premier film projeté à l'occasion de cet hommage s'appelle “Muna Moto ” (L'enfant de l'autre) du réalisateur camerounais Jean-Pierre Dikongué Pipa, récompensé de “ l'Etalon de Yennenga ” en 1976, et qui raconte l'histoire de deux jeunes qui s'aiment (Ngando et Ndomé). Quand Ngando demande Ndomé en mariage, la famille de cette dernière lui rappelle qu'il doit s'acquitter de la dot. Orphelin, il fait appel à son oncle qui déjà marié à trois femmes stériles décide d'épouser la jeune fille qui attend un enfant de Ngando. En somme, le film raconte une histoire d'amour contrarié par celui qui devait être le garant de la morale.Il faut savoir que l'Algérie a eu déjà un trophée au FESPACO destiné au film, “ Histoire d'une rencontre ” du réalisateur Brahim Tsaki. C'était en 1985. S'agissant de la conférence des ministres africains de la Culture, Khalida Toumi a fait savoir dans un entretien à El Moudjahid, que “cette conférence fait partie des grands rendez-vous internationaux que nous préparons depuis plus d'une année, plus exactement depuis que j'ai pris l'engagement, au nom de l'Algérie, à la 1re conférence des ministres de la Culture (Nairobi - 2005), d'abriter cette seconde session. Nous nous sommes donc mobilisés pour mettre toutes les conditions de réussite de notre côté et nous avons travaillé en étroite collaboration, notamment avec nos services diplomatiques depuis 18 mois. Nous enregistrons une bonne participation : presque trente ministres ont confirmé leur venue à Alger. D'autre part, nous avons pu faire inscrire nos dossiers à l'ordre du jour de cette conférence, en priorité celui du Festival culturel panafricain d'Alger, et que nous allons promouvoir à cette occasion pour assurer la plus large participation possible des artistes et intellectuels du continent à ce grand rendez-vous culturel africain. ” a –elle soutenu.