Résumé de la 2e partie n connaissant bien le but de son expédition, le capitaine Williams a surtout investi dans l'outillage nécessaire pour retirer l'or qui se trouve dans le bateau. le voici maintenant sur le lieu du naufrage... A votre avis, quelle surface devons-nous explorer ? — Je ne sais pas encore. Faites faire au «Claymore» des cercles de plus en plus larges et continuez tant que je verrai mes repères sur la côte. L'opération prend toute la journée. Jeremy Johnson a mal aux yeux à force de les garder fixés sur le petit cap boisé. Mais du moins, le soir, le capitaine Williams et lui peuvent tracer sur la carte un cercle de seize milles carrés. C'est là que repose l'épave du «Niagara» et pas ailleurs. Cela correspond en tout point à ce qu'avait supposé Johnson : à cet endroit, le fond se situe entre cent trente et cent trente-cinq mètres. Le capitaine Williams examine le résultat avec une évidente satisfaction. — Bien joué, mon garçon ! Maintenant c'est à moi d'être à la hauteur. Et le capitaine John Williams et son équipe sont à la hauteur. Ils connaissent parfaitement leur métier, qui consiste à faire preuve de méthode et de beaucoup de patience. Un câble est jeté à l'arrière du «Claymore» jusqu'au fond, cent trente mètres plus bas et le bateau, en partant du point central, commence un mouvement en spirale à vitesse réduite. Seize milles carrés, cela ne semble pas énorme, mais quand il faut les explorer mètre par mètre, c'est un travail de fourmi. Seize milles carrés, c'est quarante kilomètres carrés, quarante millions de mètres carrés... 13 décembre 1940. Le marin qui surveille le câble pousse soudain un cri : — Stoppez tout ! Les machines du «Claymore» s'arrêtent Le capitaine Williams se précipite. — Qu'est-ce qui se passe ? Mais il n'a pas besoin d'entendre la réponse du marin. Le filin est tendu à se rompre. Le grappin au fond a sans doute accroché l'épave du «Niagara». Après seulement quatre jours de recherches, c'est un coup de chance extraordinaire. Il lance un ordre à l'un de ses hommes : — Peter ! Mets-toi en tenue ! Peter est le meilleur plongeur de l'équipe. Il revêt son lourd scaphandre et disparaît dans les flots. Il n'a pas fait cinq mètres que la corde qui le relie au bateau est agitée deux fois : le signal de remontée immédiate. Peter est ramené à toute vitesse sur le pont. On dévisse son casque. Il est livide. — Ce n'est pas le «Niagara», capitaine. Nous avons accroché une mine. Je ne comprends pas comment elle n'a pas sauté. Si le «Claymore» fait un mouvement, on est fichus ! Il faut couper le câble. — Non. Pas question ! Le capitaine Williams a répondu sur un ton sans réplique. Il poursuit : — Pas question ! On n'a qu'un seul câble. Tu vas plonger avec les cisailles et c'est le câble de la mine que tu vas couper. Jeremy Johnson suit l'opération avec angoisse. Il ne s'était pas trompé en faisant confiance au capitaine Williams et à son équipe, ce sont vraiment les meilleurs plongeurs d'Australie. Peter détache la mine sans problème. (à suivre...)