Les Egyptiens vénéraient les chats, considérés comme des dieux et la mise à mort des félins était considérée comme un crime. En chine, on rapporte que le chat a été, avec le serpent, le seul animal à n'avoir pas pleuré à la mort de Bouddha : si certains lui reprochent, ce qu'ils considèrent comme de la froideur et de l'indifférence, d'autres voient dans ce comportement un signe de sagesse : ne pas pleurer signifier, en effet, qu'on domine ses émotions et qu'on sait garder son sang-froid quand les autres le perdent. Alors que l'islam voit d'un mauvais œil le chien, le chat est l'objet de toutes les sollicitudes. A l'inverse du christianisme qui a associé le chat aux pratiques païennes (c'était un animal sacré chez les Egyptiens), l'islam a sans doute vu dans cet animal son utilité pratique : c'est un prédateur des rongeurs, notamment les rats qui étaient autrefois des véhicules de maladies contagieuses. Un hadith montre le Prophète coupant un morceau de son manteau pour ne pas déranger un chat qui s'y était endormi. Un autre hadith évoque le cas d'une femme qui avait été châtiée à cause d'une chatte : «Une femme a été châtiée à cause d'une chatte : elle l'avait enfermée et laissée mourir, pour cela, elle a été jetée dans le feux de l'Enfer. En l'enfermant, elle l'avait privée de nourriture et de boisson et l'avait empêchée de se nourrir librement des petites bêtes de la terre.» (Rapporté par al-Bukhârî et Muslim).