Un mythe fait descendre le chat du lion qui l'aurait eu en éternuant. C'est pourquoi, dit-on, il a le port altier du fauve, sa beauté, son agilité, mais aussi sa cruauté. Dans les contes, le chat fait figure parfois d'un personnage fantastique, à l'image de l'ogre, possédant des pouvoirs ou des richesses : il inspire la crainte et le héros ou l'héroïne doit le combattre pour accéder à l'objet de sa quête ou entrer en possession de ses biens. C'est le cas du conte kabyle Amcic Mucc, (Le chat Mouch), où mucc est le nom berbère relevé ailleurs pour désigner le chat. (T. Amrouche, le Grain magique). Mais dans de nombreux contes, notamment les contes pour enfants, le chat est un animal facétieux, souvent puni pour sa gourmandise : c'est le cas du conte kabyle, Amcic Wa‘li, (le chat Ouali) qui, pour avoir bu le lait de l'ogresse (yemma djida), se voit couper la queue. L'ogresse ne consent à la lui redonner que s'il lui rend son lait. Il doit alors supplier la chèvre qui lui réclame des feuilles de figuier, puis supplier le figuier qui lui réclame de l'eau etc. De supplication en supplication, il parvient à rendre le lait et ainsi à remettre sa queue en place ! On citera aussi le cas du chat glouton qui part à un dîner et qui dévore tout ce qu'on lui présente !