Agenda n Dans le souci de permettre aux exclus du système scolaire de suivre une formation, la rentrée dans le secteur de la formation professionnelle, à partir de cette année, est intervenue un mois après la rentrée scolaire. La décision a été prise par le ministre de la Formation professionnelle en concertation avec celui de l'Education, conformément aux directives du président de la République. «Cela permettra aux élèves qui ont déposé un recours au niveau du ministère de l'Education d'avoir la réponse avant le 30 septembre, dernier délai, pour bénéficier du temps nécessaire pour s'inscrire», avait souligné El-Hadi Khaldi. L'autre nouvelle mesure prise consiste en la nécessité de réintégrer les jeunes victimes du terrorisme qui n'ont pas pu rejoindre les bancs de l'école dans les années 1990. Il s'agit des adolescents qui auraient aujourd'hui entre 13 et 14 ans et qui ont dû fuir leur douar à cause de l'insécurité. Toutefois, aucune statistique concernant ces jeunes n'a été avancée par les responsables du secteur. Le taux national de la déperdition scolaire a sensiblement baissé, selon le ministre de la formation professionnelle. Le pari conjoncturel se situe dans la recherche des voies et moyens d'insertion des jeunes sans niveau d'instruction dans le monde de la formation et œuvre à satisfaire les exigences du marché de l'emploi et à promouvoir ce secteur comme pourvoyeur de main-d'œuvre au profit des différents programmes de développement entamés dans notre pays. Dans cette optique, il faut dire que l'adaptation du niveau et la qualification des jeunes aux réalités est plus que nécessaire, afin de faciliter leur intégration dans le monde du travail. L'une des mesures prises dans ce sens consiste à garantir une formation durant six mois au niveau des Centres de formation professionnelle (Cfpa) pour l'obtention d'un certificat d'aptitude professionnelle (CAP). Un autre type de qualification professionnelle a été également retenu au profit des jeunes ayant un niveau du cycle primaire et des analphabètes, et ce, en coordination avec l'Office national d'alphabétisation et de l'enseignement des adultes. Il a été, par ailleurs, préconisé la mise au point d'une approche sur les spécialités faisant défaut dans les établissements de la formation, qui s'adaptent aux spécificités économiques de chaque région, dans le but de répondre aux besoins du marché local de l'emploi. Certains métiers «fuis» par les stagiaires auront, ainsi, droit de cité à partir de cette rentrée, notamment les métiers du bâtiment, la coiffure et beaucoup d'autres métiers manuels. Outre leur importance pour le marché de l'emploi, ces métiers répondent aux aptitudes des sans niveau scolaire.