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Au tribunal :
Un mari meurtrier
Publié dans Info Soir le 11 - 01 - 2004

Alger La patience a des limites, dit-on, et la limite de Hakim R. a atteint son paroxysme.
Et dire que le couple s?entendait à merveille, tout au début de sa vie commune ! Qui aurait cru que du sang chaud coulerait entre deux êtres qui, un jour, se sont fait la rituelle promesse de s?unir pour le meilleur et pour le pire ?
Un crime odieux est ce qui peut arriver de pire à un couple uni par les liens sacrés du mariage et qui suscitait l?admiration de son entourage? Mais que s?est-il exactement passé dans la tête de Hakim R. ? Etait-il désespéré ? Anéanti ? Ou alors sa patience avait-elle atteint son paroxysme ? Le trop-plein de ses sentiments devait-il, inévitablement, déboucher sur un drame ? Personne ne saurait le dire, peut-être même pas le concerné qui n?osait affronter le regard scrutateur des magistrats ; inlassablement, il répétait : «C?était un accident?
? Vous tirez à bout portant sur votre pauvre femme et vous osez prétendre qu?il ne s?agissait là que d?un accident ! Vous y allez un peu fort !»
En fait, c?est l?ultime réponse que donne Hakim R. depuis son arrestation en ce mois de juin 1999.
«Monsieur le président, je ne pouvais supporter davantage ce que j?ai enduré jusque-là. J?en avais marre !
? Vous reconnaissez donc que vous avez prémédité ce crime.
? Non ! C?était un accident !
? Décidément, vous y allez fort?»
Et il est vrai qu?il y va un peu fort tout de même ! Comment croire à l?hypothèse de l?accident alors que le rapport de l?autopsie est clair : la balle fatale a transpercé le front de la victime alors qu?elle était debout à trois mètres de l?assassin. Or, Hakim R. s?en tient à sa première version du jour du drame, le 23 juin 1999, jusqu?au jour du procès, le 26 juin 2002 ! Trois longues années qu?il hurle à tue-tête qu?il est innocent. Selon lui, il n?avait pas la moindre intention d?assassiner Dalila, une épouse cynique, autoritaire et capricieuse.
Remontons un peu plus loin. Hakim R., policier de 45 ans, est père de quatre beaux enfants. Son épouse, Dalila R., 29 ans, lui cherchait souvent chicane... Bien sûr, proches et amis ne se doutaient même pas des crises que traversait le couple. Mais avec le temps, les voisins, qui ont d?ailleurs témoigné en faveur de l?accusé, ont, à de nombreuses reprises, vu le «malheureux» Hakim pleurer et se tenir la tête, pendant que son épouse l?humiliait en public ou hurlait comme une forcenée...
23 juin 1999, Hakim R. sort faire quelques courses comme à l?accoutumée et, à son retour vers 11 heures, il prie sa femme de lui donner à manger avant qu?il ne reprenne son service. Elle refuse tout net. Quelques minutes plus tard, alors qu?il s?apprêtait à rejoindre son poste en uniforme, son fils, âgé d?une dizaine d?années, lui demande de l?argent afin de payer ses cours de judo. Hakim R., encore perturbé par l?accueil de sa femme, refuse net? L?enfant boude et la mère trouve là une nouvelle occasion d?humilier son mari en le traitant de tous les noms. Malgré cela, il se contente de claquer la porte en la maudissant intérieurement. Au bas de l?immeuble, il se souvient avoir oublié sa carte professionnelle ; il remonte quatre à quatre les escaliers. Dès qu?il ouvre la porte, un flot d?insultes jaillit de nouveau et, là, son sang ne fait qu?un tour. C?est à ce moment que Hakim décide qu?il ne veut plus subir les humiliations et les sarcasmes de cette femme qui le terrorise ! Et c?est aussi là que jaillit l?énigme de cette affaire !
Selon lui, il s?est approché de Dalila et l?a obligée à s?agenouiller en la tirant par les cheveux, la menaçant de son arme qu?il pointe sur son front afin de lui faire «seulement» peur, mais la balle est sortie accidentellement !
Les médecins légistes sont pourtant formels : la victime se tenait debout à trois mètres de l?accusé ! Les magistrats scrutent toujours le visage abattu de l?accusé. Le procureur général requiert la perpétuité pour meurtre avec préméditation. L?avocat de la défense, quant à lui, insiste sur le sort des enfants qui sont déjà «assez traumatisés» par le décès tragique de leur mère. Qu?adviendrait-il des quatre innocents s?ils étaient livrés à eux-mêmes ? Et puis, la thèse de l?accident est fort possible. Après délibérations, le verdict tombe : cinq ans de réclusion criminelle à l?encontre de Hakim R., qui bénéficie ainsi de circonstances atténuantes.


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