Problème n Il y a quelques jours, les présidents de club ont mis à profit leur réunion avec El-Hachemi Djiar, ministre de la Jeunesse et des Sports, pour relancer le débat sur les droits de télévision et le montant qu'ils perçoivent qu'ils jugent dérisoire. Déjà par le passé, à chaque réunion des présidents avec la Fédération algérienne de football (FAF) ou avec la Ligue nationale de football (LNF), le problème des droits de retransmission revient sur la table des discussions, sans pour autant que ce dossier ne soit traité de façon objective et définitive pour au moins une certaine période, comme c'est le cas ailleurs. Déjà par le passé, des présidents de club (qui percevaient 9 millions de dinars avant 2002, montant multiplié par quatre lors du passage de M. Raouraoua à la FAF) sont montés au créneau et ont menacé de boycotter les caméras de l'Entv. Le week-end dernier, la direction de l'USM Annaba a décidé de passer à l'acte en refusant l'accès aux caméras de la Télévision nationale (on parle même de câbles coupés) non pas pour des raisons de droits télé, mais pour protester contre le service des sports de l'Entv qui aurait, selon les dirigeants annabis, refusé de montrer les actes de violence et d'agression dont a fait l'objet leur équipe à El-Eulma. Evidemment, ce refus coïncide avec le mécontentement des clubs dont plusieurs présidents ont exprimé leur soutien à Menadi, à l'image de Saïd Allik, le boss de l'USM Alger, qui s'est dit solidaire avec le club annabi dans sa cause, d'autant que les présidents de club, réunis il y a quelques jours, avaient décidé de boycotter la télé à partir de la 11e journée. Pourtant, le président Haddadj avait rassuré, il y a quelques jours, les présidents de club, sur ce volet en annonçant qu'un nouvel accord était sur le point d'être conclu avec les services de l'Entv. Selon des sources bien au fait de ce dossier, les deux parties (FAF et Entv) qui seraient bien avancées dans leurs négociations, butent, toujours, sur le montant de la transaction. Ce qui est certain, c'est que le futur pactole que versera l'Entv à la FAF dépassera les 150 millions de dinars/saison, montant que percevraient les clubs, les véritables propriétaires du spectacle. Or, les responsables de la télé mettent en avant leurs arguments : le niveau de la compétition est faible, la violence est omniprésente et les conditions de travail de ses équipes sont, à quelques exceptions près, lamentables. C'est le point de blocage également. Et avec l'annonce (hier) de l'éventuel départ du directeur de l'Entv, Hamraoui Habib Chawki, qui aurait, selon certaines indiscrétions, déposé sa démission, les choses risquent de traîner encore dans le temps, ce qui va exaspérer davantage les clubs.