Nécessité n L'aménagement de structures d'accueil pour les sans-abri est devenu «impératif» eu égard à l'augmentation de leur nombre et aux risques qu'ils encourent en cette période de l'année, ont indiqué des associations caritatives locales. Ces associations réagissaient à la mort par hypothermie d'un quinquagénaire sans domicile fixe, vendredi à Béni-Slimane, à l'est de Médéa. Ce décès relance, selon un membre de l'association Ahl El-Khir, la question de l'aménagement, «dans les plus brefs délais», de structures d'accueil au profit de cette catégorie de population afin d'éviter que d'autres drames ne se produisent, notamment en cette période de froid. L'absence de ce type de structures d'hébergement pousse nombre de sans-abri, dont des femmes et leur progéniture, à squatter les entrées des immeubles, alors que d'autres dorment dans la rue à même le sol, sous des températures qui frôlent parfois le zéro degré Celsius, a fait observer un membre actif de l'association Les amis du malade, tout en espérant une réaction «positive» de la part des autorités locales pour la prise en charge des «dizaines de sans-abri livrés aux caprices de la nature». Faute de statistiques «fiables» susceptibles d'aider à quantifier cette «communauté» à cause, essentiellement, des déplacements fréquents de ces personnes d'une ville à une autre en quête de moyens de subsistance ou d'abris sûrs, leur prise en charge reste «très difficile», selon les responsables de la direction de l'action sociale (DAS) de la wilaya. Ces derniers font remarquer, dans ce contexte, que les rapports de recensement transmis régulièrement par les communes «ne font souvent mention d'aucun SDF originaire de la localité.» Les rares cas signalés, de temps à autre, concernent, après les vérifications d'usage, des personnes – en transit temporaire – issues des wilayas limitrophes, a expliqué la même source, précisant que beaucoup d'entre elles préfèrent «continuer à errer» que d'intégrer le foyer des personnes âgées de Benchicao, destiné à accueillir «provisoirement» les sans-abri. La DAS a indiqué, en outre, qu'un projet d'aménagement d'une structure d'accueil a été proposé et que sa concrétisation «reste tributaire des crédits qui seront alloués au secteur». Elle a ajouté que des démarches ont été entreprises auprès de la section locale du Croissant-Rouge algérien en vue de «rééditer» l'expérience menée, l'année dernière, et qui a permis d'héberger dans des locaux spécialement aménagés pour la circonstance, une dizaine de SDF, notamment des femmes avec enfants et des personnes âgées.