Lors de son intervention, le docteur Ami Moussa Tata membre du réseau Ouassila, (réseau de réflexion et d'action en faveur des femmes et des enfants victimes de violence) a indiqué que le signalement de tout acte de maltraitance et de violence sexuelle sur enfant doit être inscrit dans la loi. Et que le souci et l'obligation de mettre en place une véritable politique de signalement s'impose aujourd'hui. Et d'ajouter qu'actuellement dans notre pays, seuls les professionnels de la santé ont tenu à dénoncer tous les sévices constatés sur un mineur. Cependant, cette obligation morale, dira-t-elle, n'est portée que dans la loi sanitaire, plus précisément dans l'article 206/3 de la loi relative à la promotion et à la protection de la santé de 1990 et dans l'article 54 du code de déontologie médicale. Il est donc indispensable pour cette spécialiste, de souligner la nécessité «de faire du signalement de la maltraitance et des violences sexuelles une obligation pénale». Un document intitulé «Le droit de l'enfant à la protection : plaidoyer pour le signalement des violences sur enfant» a été édité afin de mettre en œuvre cette stratégie qui brise le silence et condamne tout manquement au signalement.