Toujours à propos du symbolisme de la couleur verte, le Coran évoque, sous l'expression Serviteur de Dieu, en la figure d'al-Khidr, littéralement «l'homme vert» qui guide Moïse dans la recherche de la vérité. Moïse était en compagnie de son valet, quand il atteint le confluent des deux mers (majma‘ al-bah'rayn), endroit où il rencontre al-Khidr. Moïse lui demande de le suivre, al-Khidr accepte, mais lui demande de se montrer patient et surtout de ne pas l'interroger sur ses actes. C'est alors qu'ils prennent un bateau, dans lequel al-Khidr fait une brèche. Ils rencontrent un jeune garçon, al-Khidr le tue. Ils entrent dans un village et bien qu'on leur ait refusé l'hospitalité, l'homme redresse un mur sur le point de s'écrouler. Moïse, à chaque fois, s'étonne et s'interroge sur le comportement de son compagnon. Moïse voulant des explications quant à cette façon d'agir, al-Khidr décide de s'en séparer. Mais auparavant, il lui donne la signification de ses actes étranges : «Pour ce qui est du bateau, il appartenait à de gens pauvres qui travaillaient en mer, si je l'ai détérioré, c'est parce qu'il y a un roi qui s'empare de force des bateaux (en bon état). Pour ce qui est du jeune garçon, ses parents sont des croyants, nous redoutions qu'il ne les force à la rébellion et à l'impiété. Nous avons voulu que leur Seigneur leur donne, à sa place, un autre, plus pur et plus doux. Pour ce qui est du mur, il appartenait à deux jeunes garçons orphelins. Il y a en dessous un trésor qui leur appartient. Leur père était un homme vertueux… Voilà l'interprétation (des faits) que tu n'as pas eu la patience d'endurer !» (idem)