Un autre personnage lié à Moïse apparaît encore dans les rêves. Ce personnage est évoqué dans le Coran, mais son nom n'y figure pas. La tradition musulmane, elle, le nomme al-Khidr. C'est al-Khidr, qui va servir de guide à Moïse, dans sa recherche de la vérité. Moïse était avec son valet, en compagnie duquel il avait atteint le confluent des deux mers (majma‘ al-bah'rayn), quand il l'a rencontré. Moïse dit : «Puis-je te suivre, si tu m'enseignes de ce que tu as appris comme rectitude ?» Il dit : «Tu ne pourras pas te montrer patient avec moi ! Et comment te montreras-tu patient devant ce que tu n'embrasses pas par la connaissance ?» Moïse dit : «Je serai patient. Je ne désobéirai à aucun de tes ordres.» Il dit : «Si tu me suis, ne m'interroge sur rien jusqu'à ce que je t'en fasse mention.» (s. 18, La Caverne, v. 66-70). Ils vont de compagnie. Ils montent dans un bateau, dans lequel l'homme fait une brèche. Ils rencontrent un jeune garçon, l'homme le tue. Moïse est étonné, car le jeune garçon ne lui a rien fait, il ne l'a même pas menacé. Ils entrent dans un village et, en dépit du fait qu'on leur ait refusé l'hospitalité, l'homme redresse un mur sur le point de s'écrouler. Comment peut-il agir de la sorte, alors qu'on vient de refuser de le recevoir ? Ce mur, s'il s'écroulait, ne ferait que du tort à une population qui refusait de remplir un devoir, pourtant sacré ! Moïse, à chaque fois, s'étonne et s'interroge sur le comportement de son compagnon, à la dernière remarque, l'homme décide de se séparer de lui, parce qu'il pense qu'il vient de lui donner l'enseignement dont il avait besoin.