Tableau n Quatre mois sont passés après le passage de la section football sous la coupe de l'association El-Mouloudia vers le statut de club sportif amateur, la situation au Mouloudia d'Alger est peu reluisante. Abdelkader Kribi n'y va pas avec le dos de la cuillère pour dénoncer ce qu'il qualifie de complot machiavélique contre son club de toujours. Comme à son habitude, ce fidèle lecteur d'InfoSoir n'est pas longtemps resté confiné dans un silence dans lequel sont plongés bon nombre de Mouloudéens pour réagir et dénoncer ce qui se passe dans ce club. M. Kribi ne mâche pas ses mots en montrant du doigt celui qui est derrière, selon lui, le désastre de l'été 2008, en l'occurrence, Rachid Marif qui, avec la «complicité» de Sonatrach, a remis le club entre les mains de trabendistes et vidé ce dernier de toutes les sections sportives qui portaient son prestigieux nom. D'un tour de passe-passe, le Mouloudia d'Alger est retombé dans ses travers et joue aujourd'hui dans les profondeurs du classement de la Nationale Une. Plus qu'une situation sportive qui exaspère ses amoureux et pousse Kribi à lancer un coup de gueule, c'est de l'avenir de ce club dont il est sujet. «Les récentes déconvenues vécues douloureusement depuis l'entame de la nouvelle saison par des milliers de supporters, par une jeunesse mouloudéenne dont on ne semble, hélas, pas se soucier de ses espérances et qui porte sa douleur en elle, traduisent les errances des uns et l'inconséquence des autres. Cela ne pourrait, en aucun cas, être considéré comme un simple accident de parcours. A la lumière de ce qui se déroule dans ce club, les leçons d'un passé récent ne semblent guère avoir été retenues et le bricolage est toujours de mise. L'amateurisme est à toute épreuve. Un vrai cauchemar. Il est bien question ici d'un cauchemar, d'un délire sorti tout droit d'un film non moins d'horreur, fomenté et mis en scène par une puissance démentielle aux seules fins d'occuper les lieux et d'accaparer ainsi le Mouloudia. Nous savons, et il n'est un secret pour personne, de dire qu'il y a d'énormes intérêts en jeu. La maison est infectée de trabendistes de tous bords spécialisés depuis un certain temps déjà dans le commerce juteux de la chair humaine. Eh oui ! Le marché noir du muscle, d'un professionnalisme éhonté conçu sur mesure par ceux qui savent en tirer profit. Basta ! Y en a marre ! Marre, de voir ce club prestigieux traîné dans la boue. Qu'on se le dise bien : le Mouloudia, ce club de toutes les douleurs que lui font subir les gourous, ne peut plus se permettre ses largesses de cour des années où le pétrole de Sonatrach coulait à flots. C'est le diktat de l'intérêt et de l'économie de marché et où les plus faibles n'ont plus de place. Il est inconcevable, voire inadmissible, qu'en dépit du budget faramineux qui lui est octroyé, ce club prestigieux ne puisse jouer seulement que les seconds rôles, pour ne pas dire les derniers.» Tel est le constat amer de Abdelkader Kribi.